Quatuor dans le brouillard.
Je me vengerai, quand ça sera mon tour, j'choisirai l'album avec le moins de notes possibles, il y a aura des grosses guitares éléctriques, pour faire plaisir à Lucid, et une vieille boîte à rythme, parce qu'au moins, ça fait un bruit facile à comprendre, même s'il n'est pas aussi chic que toutes ces petites notes. De la clarinette, du violon, des bruits d'oiseaux, j'ai lu toute la critique d'Adobi, qui m'en a appris bien plus que ce que j'avais écouté. C'est horrible les gens qui connaissent vraiment le classique, j'ai toujours l'impression d'être débile quand ils racontent, tout ce qui m'échappe quand j'écoute ça. Le concept de tonalité ne m'évoque qu'un téléphone, et la clarinette c'est même pas un son dans ma tête, quand je pense clarinette j'imagine Woody Allen qui fait des grimaces, vous pensez si ça m'aide.
Que faire ? Lénine me pose souvent la question du fond de son sarcophage de verre, écouter encore ? Dans la nuit, dans le matin, dans le jour, voir si ça change quelque chose ? Me concentrer plus, essayer de suivre une partie de la musique, à défaut d'pouvoir en juger l'ensemble ? Le génie de cet album m'échappe, c'est impensable. Ça me déprime, alors j'hésite entre 7 et 8, assez banalement, parce que c'est agréable t'as vu, quel argument. Je me déconcentre, la musique me déconcentre, elle passe comme ça, autour de moi, et j'aime bien et je la laisse tourner comme ça, comme l'amour dans un film du moment, et voilà.