Soyons clair, je ne suis pas un énorme fan de Daft Punk, j’adore Discovery car il a bercé mon enfance et adolescence, mais je ne me revendique pas comme un fan. J’aime beaucoup, mais les teasers et autres trucs de ces dernières semaines m’ont fait ni-chaud ni-froid. Je n’attendais pas vraiment cet album. Je savais qu’un pote me dirai un jour « au fait, le dernier Daft Punk est sorti, go l’écouter », et c’est exactement ce qu’il s’est passé.
J’ai écouté cet album 4 fois maintenant, dans plusieurs situations, en jouant, en me baladant, dans mon lit et en musique d’appoint. Avec un bon casque quand c’était possible. Ce que je peux dire comme ça d’un coup : c’est un bon album. Voilà, un bon album avec de bonnes musiques. Mais ce qui me faisait rêver dans Discovery n’est plus, c’est certain.
Tout est trop propre, trop parfait, trop timide aussi. C’est un peu l’album de la maturité diront certains journalistes la b*** à la main mon cousin, et c’est en effet le cas, et c’est de leurs âges aux Dafts dailleurs, donc rien d’étonnant là-dedans.
Mais voilà, où est le peps ? Où est passé cette insolente perfection perfectible ( oulà ), un peu trop fougueuse et pressée ? Ces changements de rythmes qui me faisaient décoller ? Ces sons qui venaient de nulle part, à la fois pures et puissants ?
Ici, tout est trop calculé, trop propre, mais ça je l’ai déjà dit.
J’ai ensuite réécouté Discovery pour être sur de ne pas me tromper. Et maintenant on l’entend bien, Discovery est bien jeune, bien moins complexe, mais cette simplicité libre de toute fioriture était si bien dosé, si puissante. Une puissance, et je pèse mon mot, qui manque dans RAM (1go ? Ok c’est nul.).
A mon écoute, je dirais que la dernière piste « Contact » résume assez bien mon impression, ça monte, ça monte très fort, et avant l’explosion totale ça s’éteint, plus rien. J’ai attendu durant ces 13 pistes le truc qui me ferai sauter, presque trembler a l’instar des 4 premières pistes de Discovery.
Bon, mesurons un peu mes propos.
C’est funk, groove etc. et c’est cool. J’ai tout de même passé une bonne écoute. C’est un peu enivrant, ça berce même. Certaines font un peu rêver aussi. Oui, je ne suis pas un chacal ou un type dépourvu de toute sensibilité, j’ai tout de même aimé cet album RAM (2go ? Ok je sors.). Et l’écouter est un moment agréable, mais voilà je regrette cette énergie de l’époque… J’ai peut-être tort dailleurs, car un groupe qui évolue c’est la marque d’un groupe intelligent, et c’est le cas sans aucun doute. L’avantage de ce nouvel album c’est que les papa de 40-50ans pourront le kiffer aussi, Discovery c’était peut-être un peu plus compliqué.
En bref, c’est chouette et murir c’est bien, mais cette sagesse me laisse sur ma faim, attendant toujours cette énergie et cette fougue de jadis où il ne reste que maintenant que quelques bribes, dispersés ça et là, dans Random Access Memories.
PS : Evidemment, en musique comme ailleurs, un avis peut évoluer, mais je tenais à donner mes impressions sur le semi-vif.