Christophe Héral est un passionné de musique. C’est simple, il ne revient jamais de voyage sans en ramener un instrument, quelque chose à gratter, à frapper ou à tapoter.
Et c’est à un véritable voyage que le Monsieur nous invite ici, en compagnie de son confrère Billy Martin. Des tonnes de sons et de bruits sont mêlés, évoquant de lointaines contrées, existantes ou non. La recherche musicale est incroyable, et chaque track comporte son lot d’instruments et de sonorités surprises.
Mais Héral ne s’arrête pas aux simples instruments, puisque de nombreux morceaux comportent des chants, des petits cris et autres bruits de bouches amusants ou étranges. Et dire que le tout a été réalisé quasiment exclusivement dans son petit studio de Montpellier… Seuls quelques morceaux ont nécessité l’utilisation d’un orchestre Parisien (par exemple pour Speedy Glouglou, également appelée Swimming Against the Stream selon les versions).
La seule déception de cet album vient du fait qu’il ne s’agit pas du tout de l’OST complète du jeu (qui comprend 117 compositions), mais d’un arrangement composé de certaines tracks phares. Ce n’est souvent pas très dérangeant, mais il est ainsi par exemple un peu frustrant de ne pas avoir divisé « Land Of Dead World » (aka Nowhere to Run) en deux, surtout lorsque l’on ne veut en écouter que la seconde partie.
Cette OST fait donc le tour du monde parallèlement au jeu, dans un ordre d’ailleurs étrange car différent de son origine, avant de terminer sur quelques « bonus tracks », forts sympathiques sans être les meilleures non plus.
Reste qu’au cours de ces 1h05 d’écoute, difficile de prendre l’album en défaut tant chaque composition regorge d’inventivité et de joie de vivre : Héral a même été jusqu’à fabriquer lui-même un instrument pour le jeu !
Que du bonheur donc, simplement limité par le nombre de tracks imposé par le CD. Pour la version ultime et parfaite de l’OST, il faudra donc se tourner vers les 117 morceaux originaux (disponibles sur RayTunes : http://bit.ly/17eAtXQ).