Epoustouflants Arcade Fire.
Il m'aura fallu quelques écoutes pour véritablement apprécier ce nouvel album. C'est pourtant clairement leur meilleur à mon avis.
Le groupe parvient à intégrer des tonnes d'influences sans jamais perdre son identité propre, sans en faire trop ou verser dans le conceptuel. Porté par des titres imparables comme Reflektor, Normal Person, You already know ou Afterlife, ce 4ème album de la formation montréalaise se révèle inventif, racé, généreux. Des adjectifs qui s'appliquent aussi bien à l'album qu'au groupe lui-même et à ses prestations scéniques jouissives.
S'il ne s'ouvre pas dès la première écoute, c'est sûrement qu'on ne retrouve pas immédiatement l'ADN du groupe, cette patte qu'on reconnaît sans efforts dans leur 3 premiers albums (et qui est pourtant bien présent, sous la patine de la nouveauté). La folie de ce Reflektor a sans doute besoin d'un peu de temps pour être digérée. Passé cet épiderme un peu déstabilisant, les compositions plus audacieuses (Here comes the night time, Porno, Joan of Arc...) émergent, s'apprivoisent et révèlent un album d'une densité et d'une générosité incomparables à celles de Funeral, Neon Bible et The Suburbs, pourtant d'excellents albums mais qui semblent après coup étonnamment lisses.
Une pépite resplendissante dans leur discographie irréprochable.
Vivement la tournée !