Reload
5.4
Reload

Album de Metallica (1997)

"Donne moi de l'essence, donne moi du feu, file moi tout ce que je veux !"

Un an à peine après la sortie contreversé de Load, Metallica décide de lâcher son petit frère en pâture. L'accueil sera tout aussi mitigé, tout aussi injustement.
Les musiciens ont vieilli, et ont ressenti à un moment de leur carrière l'envie d'expérimenter davantage. Est-ce punissable ? Surtout quand le résultat est de qualité. Et même si il y aura des faux pas sur ce disque. Plus que sur tous les précédents réunis.
"Fuel" aborde le thème de la vitesse cher au cœur de Hetfield. On a connu paroles plus engagées, mais le tout demeure efficace et parvient sans mal à figurer dans les setlists régulièrement (l'un des rares morceaux de ce doublon Load-ReLoad, soit dit en passant)
"The Memory Remains" se veut un bon hard-rock entâché par la présence de l'icône du rock 70's, Marianne Faithfull. Je n'ai rien contre cette dame, mais elle et sa voix rouillée n'apportent pas grand chose à la chanson qui se suffisait à elle-même. Au moins, le groupe peut rayer ça de sa liste.
"Devil's Dance" est assurément la chanson la plus lourde de l'album, avec sa rythmique pachydermique et ses guitares possédées. Excellente surprise.
Le sourire ne nous quitte pas à l'écoute des premières secondes du titre suivant, qui nous replonge en 1991. Le cor est de retour, et "The Unforgiven II" explose. Surpasse-t-elle le numéro 1 ? Je ne sais pas, mais ce qui est sûr, c'est que son ambiance est magistrale, et que Hetfield y excelle. Un bijou.
On arrive ensuite dans le ventre mou de l'album, avec 2 titres plus dispensables, voire carrément inutiles, avant que la qualité remonte avec "Carpe Diem Baby"... Puis redescende sur "Bad Seed". On est désormais sur un grand huit émotionnel, avec un titre au dessus de la moyenne, et un en deçà. On se dit que Metallica aurait du simplement garder le meilleur de Load et le combiner avec le meilleur de ReLoad pour un album imparable, mais bon, on ne refera pas l'histoire.
Heureusement, tout cela remonte sérieusement jusqu'à la fin, avec des titres allant du bon à l'excellent, même si parfois surprenant ("Low Man's Lyric"). Final en apothéose sur "Fixxxer", et l'on se dit que Metallica vieilli et évolue, comme tout un chacun. On aurait tendance à leur pardonner ces erreurs, car à côté de ses 1ères véritables bouses se trouvent également des trésors à apprivoiser.

Shubby
7
Écrit par

Créée

le 26 oct. 2016

Critique lue 315 fois

2 j'aime

Shubby

Écrit par

Critique lue 315 fois

2

D'autres avis sur Reload

Reload
Dhk
5

Dur à dire.

Reload, c'est la compil de chansons qui n’étaient pas assez bonnes pour figurer sur load si l'en on croit la légende, et croyez moi, ça se SENT. L'album suit la lignée de son grand frère, on est ici...

Par

le 15 oct. 2014

4 j'aime

Reload
Shubby
7

"Donne moi de l'essence, donne moi du feu, file moi tout ce que je veux !"

Un an à peine après la sortie contreversé de Load, Metallica décide de lâcher son petit frère en pâture. L'accueil sera tout aussi mitigé, tout aussi injustement. Les musiciens ont vieilli, et ont...

le 26 oct. 2016

2 j'aime

Reload
DarkKnightReturn
7

A la limite du passable

Un album qui commence très très fort avec 4 premières chansons presque tout équivalente (Devil’s Dance un peu en dessous et The Unforgiven II largement au dessus). On a le droit à des riffs...

le 9 juil. 2015

2 j'aime

Du même critique

Hardwired… to Self‐Destruct
Shubby
9

"Au nom du désespoir..."

Depuis 2008, sortie de leur précédent effort studio, Metallica n'a certes pas chômé. Nous avons eu le droit à plusieurs tournées, une flopée de témoignages live (audio et vidéo), un EP, un semi...

le 19 nov. 2016

6 j'aime

Technical Ecstasy
Shubby
8

"Je ne suis qu'un gamin de la rue de plus..."

La direction de cet album tient en 5 lettres : Q.U.E.E.N. Tony Iommi est devenu un immense fan du groupe de Mercury et n'a qu'une envie, s'en inspirer et suivre leur chemin. Les autres auront beau...

le 23 oct. 2016

6 j'aime

Epicus Doomicus Metallicus
Shubby
8

"Je m'asseois, seul, dans l'obscurité, attendant la délivrance..."

Dès les premières notes, on comprend que ce disque ne sera pas conseillé lors d'une communion ou un mariage. Le doom metal naît officiellement via cet album (ou du moins, il lui donne ses lettres de...

le 14 nov. 2016

3 j'aime