Pasolini lui-même, qui n’était pas le moins marxiste des communistes, disait affectueusement des flics de mai 68 qu’ils étaient "des enfants de pauvres". Cinquante ans après, Renaud fait mieux encore, il les embrasse. Et si, en 2016, être punk c’était embrasser la police ?
En fait non parce que tant qu’à les embrasser il fallait aller plus loin et leur faire l’amour. Ca aurait été quelque chose, enfin ça aurait été quelque chose au moins… En lieu et place d’une déclaration franche, on se contente de quelque chose de tout à fait lisse, lisse comme une révolte de supermarché bio, lisse comme l’autotune de Toujours Debout et comme tout cet album en fait.
Renaud, cher ami, tu dis toujours des gros mots mais t’as troqué le pavé pour le pâté bio sans gluten. Et le risque c’est, qu’à force de tricher, on n‘y croie plus.