Rennen qui se traduit par « Courir » en Allemand est un de ces titres d’album qui colle parfaitement à la peau de son ouvrage. On pourrait facilement, après toutes les aventures traversées au cours de l’écoute, se retrouver essoufflé à la fin.
Au cœur de ses dix titres francs, SOHN en appelle aux chantres de la soul, du gospel et de tout ce qui a tendance à groover sur des claviers bruts et nocturnes.
Rien d’étonnant quand on sait qu’il s’est retranché dans une demeure isolée au nord de la Californie, pour suer sang et eau toutes les nuits sur ce qui compose ce nouveau disque.
Un disque dans une tour d’ivoire impressionnante et presque étourdissante Still Waters, comme un coup dans le ventre long à digérer.
Une oeuvre dure et abandonnée qui nous confronte à la solitude, à sa violence amère et crue comme ces symphonies que l’on retrouve dans la force tempétueuse des grands monuments de la musique classique.
SOHN nous livre une thébaïde sauvage et agressive, exilée et mélancolique Harbour.
C’est un opus ineffablement personnel qui pourrait en effrayer plus d’un.