Bon, voilà la galette tant attendue du 11 Septembre.
Lombardo a pris sa retraite du Thrash, Hanneman décède (R.I.P.), ça fait quand même beaucoup de talent perdu, de mental à reconstruire et d'efforts d'adaptation pour Araya et King pour continuer d'enfanter des disques avec autant que qualité que les feus Reign in Blood (1986) et Season (1990).
D'ailleurs, quand on voit ce qu'ils ont pondu depuis les années 2000... Bordel les metalheads attendent tellement de chacune des notes que SLAYER écrit, avec une frénésie teintée d'espoir et de fébrilité !
Mais jusqu'ici, tous leurs albums ont échoué. L'inspiration semble manquer, tout se ressemble, et au milieu de la nouvelle vague du thrash, que négocient plutôt bien les groupes Allemands (SODOM / KREATOR / GERMAN PANZER nouvellement, pour ne citer qu'eux), SLAYER s'essouffle dans des compos qui font parfois sourire, souvent bouger la tête, mais jamais ne nous font scintiller nos yeux imbibés de bière de cette lueur noire et rouge de la passion du thrash.
Que dire de Repentless ?
Bah l'intro est pas mal. Elle ressemble à "For The Glory Of..." de TESTAMENT sur "The Formation of Damnation" (2008), plus lente et plus lourde. Sur le coup, j'me suis dis que ça sonnait pas mal. M'enfin c'est un peu trop ressemblant quand même. Plagiat ? Non, tout dans le metal a été exploité depuis longtemps dans le thrash, normal qu'on ait du déjà-vu.
Puis vient le corps de l'album. j'en grince encore des dents.
Techniquement, on peut rien reprocher. C'est rapide, c'est puissant, c'est SLAYER. Mais Araya s'époumone en vain : Repentless ne convainc pas. Les tracks se ressemblent toutes, malgré les quelques soubresauts présents ici et là (Pride In Prejudice a quelques rythmiques sympa, Atrocity Vendor a quelques bons moments et Repentless a une bonne intro) mais dans l'ensemble, on s'emmerde profondément.
On a le droit à une zoulie ballade (When The Stillness Comes) qui, malheureusement, ressemble plus à du mauvais MEGADETH qu'à du SLAYER potable. Franchement, ça doit être la track insupportable de la galette.
Repentless est un album qui s'écoute en musique de fond, sans que le changement de musique ne se fasse sentir, puisque que tout est similaire. Il n'est pas désagréable, mais il est à l'image de l'intro : C'est du réchauffé. Il va pourrir sur une étagère, ou passer en fin de soirée quand nous, chevelus, nous remémorerons les Raining Blood, Angel Of Death et Season In The Abyss en les comparant aux tracks de cet opus.
Ce n'est pas une déception, (comment pourrait-on après les daubes de SLAYER qu'on se tape depuis 1998 ?) c'est une acceptation. SLAYER est mort, faut s'y faire.