Alors que The Nothing était à mon goût une très bonne surprise dans la carrière de Korn, à la fois très pêchu et représentatif des dernières années de carrière du groupe condensées sur un seul disque, Requiem est le résultat d'une toute autre démarche.
Dépassant à peine la demi-heure, les titres sont directs, sans fioriture, où l'on retrouve les caractéristiques habituelles de la musique du groupe. On a toujours le chant de Jonathan Davis, une basse claquante, un peu écrasée par les guitares très lourdes au mixage et qui vont balancer du riff en powerchord en veux-tu en voilà, le tout soutenu par une batterie qui tape fort.
L'album manque un peu de folie même si toutes les compositions sont agréables à découvrir, fidèles à l'esprit du groupe avec de jolis refrains et quelques passages où Davis se déchaîne au chant, ou encore avec des guitares qui vont surtout chercher à faire du bruit. Enfin je veux dire, littéralement faire du bruit, avec un soupçon de Whammy et aussi des coups de médiator sur des cordes étouffées par la main gauche.
C'est pas du tout innovant mais ça ne manque pas d'efficacité. Je n'arrive même pas à savoir si les fans de la première heure seront convaincus, le groupe leur sert ce qu'ils aiment, c'est l'impression que j'ai, mais sans la magie présente dans d'autres opus de la formation américaine.