Souvenir, souvenir. Voici le seul album qui arrive à me faire supporter la New Jack swing. Et ça démarre fort avec le titre éponyme, à fond dans le groove. Rythm Nation, le bien nommé. Janet a tout compris. Ce rythme est tellement froid et mécanique, qu’il faut tout miser sur la mélodie, ou la ritournelle, simple et accrocheuse, elle aussi mécanique, et enrober avec une généreuse harmonisation des voix, et des chœurs qui pètent. Le résultat ? Une bombe qui fait danser tout le monde. The Knowledge, plus variét que Rythm Nation, moins rapide, fonctionne pourtant, et sur le même principe. Avec un soin extrême apporté aux arrangements, et une prod de luxe. C’est riche en interludes, mais pour une fois ils ne m’ont pas gênés, je ne les ai même pas vus passer, tellement j’étais dedans. Et ce n’est pas Love Will Never Do Without You, qui me fera dire le contraire, il a marché à donf lui aussi. Et là je me rends compte que je connais presque tous les morceaux de l’album, alors que c’est la première fois que je l’écoute. Tout l’album a marché, peut-être le meilleur succès de Janet à ce jour. Complexe et dansant, une ambiance vintage, urbaine, une violence qui préfigure une guerre civile, évitée par l’union de la nation autour de la dance. Rythm Nation. Une explosion festive communicative. Alright. It’s allright. Tube. Escapade. Encore un autre tube, envoutant avec des nappes de synthés comme un tapis de velours, et ça tape comme un sourd. Bam ! Bam ! Rythmiquement, c’est album est un vrai bonheur. La New Jack, mais enrichie, avec plein de petits rajout chatoyants. Ça donne envie de chanter :
«Come on baby, let’s get away Let’s go! Let save our troubles for another day. Let’s go!»
La voix fragile de Janet est comme nichée dans le mix, avec les chœurs qui la soutiennent comme un petit orchestre de cœur. Et c’est quand l’album se fait dansant qu’il fonctionne le mieux. Nous avons un trip qui ne laisse pas une seconde de répit. On ne voit pas les 12 morceaux passer.


   Elle nous fait même un rock qui swingue, le surprenant Black Cat. Une réponse au Black Dog de Led Zep, peut-être ? Je ne sais pas. En tout cas, c’est hymne électrique bourré d’énergie, Madonna n’aurait pas crachée dessus. Et soudain, ça se calme, avec un slow pour les cœurs solitaires, le soul Lonely, qui brille comme un sou neuf. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne lésinaient pas sur les arrangements et les claviers à l’époque. Mais tout est question d’équilibre, car dans cette densité sonore, jamais la voix de la chanteuse n’est prise en défaut. C’est un habillage sur mesure, et du plus bel effet. C’est pour ça que l’album fonctionne aussi bien, et vieillit si bien. 

Arriver à glisser un petit riff de guitare acoustique dans une la froideur enveloppante des synthés, mais une variation par-ci, un beat par là…Le top!
Et j’ai dit un, mais c’est trois slow coup sur coup. Come Back To Me, tube, encore (?) Oui, encore un. Janet finit tout en sensibilité retenue, et les compos tiennent la route, heureusement. Elles peuvent donc encaisser toute cette débauche d’effort, et en ressortir indemnes. Et nous délivrer une émotion à fleur de peau. Chapeau à son équipe, à Terry Lewis et les autres. Album d’une perfection glacée qui correspond parfaitement à son époque.


Et pour finir, un message de paix universelle:
«In complete darkness, we’re all the same. Don’t let your eyes deceive you. »
Bon. Si quelqu’un est au courant, je veux savoir: Ça veut dire quoi, 1814?

Angie_Eklespri
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le 19 mars 2015

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Angie_Eklespri

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