Riders On The Storm
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Après un Kill'em All intéressant bien qu'imparfait, revoici déjà Metallica avec leur second album, qui, cette fois, a tout du chef d'œuvre. La maitrise est toujours là, la mélodie se fait plus présente, le chant plus nuancé et les paroles gagnent en profondeur. Du tout bon.
Tout commence par une guitare acoustique, qui fera frissonner les puristes (et oui, déjà..) avant qu'un riff appuyé magistralement par la batterie ne déboulent. Le chant ,syncopé sur les couplets, et bien qu'encore juvénile, se veut plus affirmé. Les propos prédisent la fin proche du monde sous les rires des dieux qui n'ont que peu d'estime pour nous. Le final explosif dans tous les sens du terme, nous amène au titre qui a donné le nom à l'album. Petit clin d'œil : à partir de maintenant, et pour les 2 albums suivants, la seconde chanson aura le même titre que l'album.
Cette fameuse seconde chanson est l'histoire d'un condamné à mort sur la chaise électrique, et nous décrit donc les divers sentiments par lesquels il peut passer avant que son cerveau ne crame (ou ne sorte du cauchemars, cf les derniers vers). C'est un classique absolue du groupe, bien que trop rarement joué en concert. Le pont et le solo sont jouissifs, Lars martèle ses fûts, la basse vrombit. On sent que le talent des musiciens éclot ici.
"For Whom The Bell Tolls" et ses roulement de caisse sont inoubliables. Son intro pose doucement le décor, mais avec hargne, et le final en fading frôle la perfection.
On ne baisse pas de niveau, mais de rythme avec la poignante "Fade To Black". Le narrateur en a ras le bol de ce monde et ne voit que le suicide comme échappatoire. Les puristes bas du front, constatant que la vitesse d'exécution avait ralenti, s'étranglèrent tandis que les autres savourèrent cet autre classique instantané. Pour l'anecdote, elle fut écrit lorsque le groupe réalisèrent que tous leur matériel avait été volé, y compris un ampli dont Hetfield tenait particulièrement. Le disque a d'ailleurs pu se faire grâce à la générosité de Mercyful Fate, qui prêta ses instruments.
"Trapped Under Ice" et "Escape" font office de ventre mou de l'album, le dernier titre cité n'ayant même jamais été joué jusqu'en 2013, Hetfield trouvant les paroles trop faibles et les assumant qu'à moitié.
"Creeping Death", inspiré par les 10 commandements et hymnes quasi indéboulonnables des setlists jusqu'à maintenant, arrive en avant dernière position, avant que ce que je considère être le meilleur instrumental du groupe ne ferme la marche. "The Call Of Ktulu", s'installe durant près de 9 minutes, et distille une ambiance quasi palpable. On croirait presque au réveil de la créature lovecraftienne sur le final qui laisse l'auditeur enthousiaste quant à la direction prise par le combo californien.
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Créée
le 25 oct. 2016
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