La France possède sufisamment peu d'artistes à la fois franc-tireurs et radicaux pour que l'on célèbre ce nouveau disque du forcené Philippe Katerine comme il le mérite : une véritable percée musicale et aussi un geste quasi-terroriste. Pas une nouvelle voie, non, car qui pourrait, qui oserait d'aventurer sur les pistes abruptes de l'auto-dénigrement rigolard, de la bouffonerie écorchée vive, de la dépression quasi-schizophrénique mais furieusement provocatrice à l'oeuvre ici ? "Robots Après Tout" fait rire (beaucoup) mais terrifie aussi largement. Son monde est grotesque et amer, mais il est le nôtre.
[Critique écrite en 2005]