Trois années après le poétique 8ème ciel et quelques incursions au cinéma (dont la réalisation de son premier film, Peau de cochon) Katerine, marqué par le Human After All des Daft Punk, s'en va croquer nos quotidiens robotiques et contredire le titre emblématique des deux dj robots.
Entouré à la production par Renaud Letang et Gonzales , Robots après tout est un album électronique et dansant, porté par l'hymne Louxor j'adore. Katerine signe une pépite, et tient peut-être là son meilleur album.
De la mélancolie des numéros à l'éjaculation précoce, Katerine étonne, et quitte la poésie pour l'absurde. L'absurdité de nos vie de robots consentants enfermés dans nos habitudes (Le Train de 19h, Après moi) aux sorties de route tour à tour effrayantes (comme l'horrible rencontre avec Marine Le Pen dans le 20.04.2005) où l'errance éthylique de Titanic et le futur fantasmé de 1978-2008 (l'un des plus beaux titres de l'album) l'artiste se montrera même moqueur avec le monde des paillettes dans 100% VIP où les anglicismes chers au monde de l'entreprise avec Borderline.
Terminant l'effort dans les dernières minutes de 11 septembre, Katerine dépasse les images télés de l’événement pour toucher l'intime et livrer une histoire qui de banale, deviendra le sommet d'émotion de l'album. Comme dans son titre Le Jardin Botanique extrait de son troisième album Mes Mauvaises Fréquentations (https://www.youtube.com/watch?v=kvigdYuD2U0) il décrit là une rencontre qui n'aura jamais lieu, et relie en beauté une carrière à part. Et donc à suivre de toute urgence.