Romantiquement vôtre
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Il y a des soirs comme ça où rien ne se passe, rien ne nous transcende, rien ne nous bouleverse. Et bien hier soir, c'était mon cas. Jusqu'au moment où un de mes éclaireurs/abonnés (Solarii) m' a demandé de lui recommander quelques artistes que j'aimais. A la fin de mes recommandations, je me suis dit que je lui avais menti, que je ne lui avais pas tout dit, qu'il restait encore un artiste que je n'avais pas évoqué. Artiste ? Non bien plus encore, mon jardin secret, ma zone d'intimité. Comme je lui ai dit, la nuit est propice aux confidences, alors je lui ai longuement parlé de cet amour, de mon amour pour Keaton Henson et surtout pour cet album. Alors hier soir, en lui parlant je l'ai ré-écouté, et j'ai enfin trouvé la transcendance et le bouleversement que je cherchais.
J'ai découvert cet album au hasard, comme quoi, le hasard fait tellement bien les choses. Et depuis la première écoute, qui m'a littéralement subjuguée de par sa beauté, sa délicatesse et sa mélancolie, cet album, ou plutôt ce bijou ne me quitte plus. Je parle consciemment de bijou puisque cet album nous propose 9 morceaux d'une beauté et d'une délicatesse rare. Je ne cherche pas ici à vous faire une critique de musique, mais bien à vous partager la palette d'émotions par lequel nous fait passer Keaton Henson. Je vous parlais de mélancolie tout à l'heure car oui cet album plonge l'auditeur dans une forme de torpeur, torpeur qui prépare évidemment à l'extase tant attendue. Les morceaux comme Earnestly yours ou encore Nearly curtains représentent pour moi à merveille ce que je peine à vous retranscrire, tant la beauté de cet album est à mon sens indicible. Alors si je vous fait cette critique, assez maladroitement, ce n'est pas tant pour vous parler de cet album, ce que je cherche à faire c'est tenter d'attirer votre attention, de vous faire écouter ces 9 morceaux, de vous faire flâner pendant 31minutes, de vous faire tomber amoureux de l'univers de Keaton Henson. Mais surtout, je voudrais simplement que vous puissiez ressentir la même choc que moi lors de ma première écoute. Alors certes, je vous l'accorde, cet album est sans aucun doute profondément mélancolique, mais laissez-vous porter et accueillez là à bras ouvert, ce type de mélancolie est d'une bienveillance folle.
Permettez moi maintenant de conclure en paraphrasant Baudelaire : « La mélancolie est l’illustre compagnon de la beauté; elle l’est si bien que je ne peux concevoir aucune beauté qui ne porte en elle sa tristesse. »
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Créée
le 14 avr. 2016
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