Toutes les routes mènent à Rome

Rome, projet de Daniele Luppi, compositeur et producteur italien, et de Danger Mouse, homme à tout faire. L'idée est ici de réaliser un album hommage au maître Morricone. Le paris semble réellement réussi. En effet, des les premières écoutes, on se retrouve dans ces atmosphères romantico-langoureuses et chaudes bien connues des western spaghettis.
Toutefois, la tâche fut ardue pour Luppi et Danger Mouse, puisque la naissance de cet album leur a pris cinq ans. Oui, cinq longues années. Cinq ans pour retrouver les anciens instrumentistes de l'orchestre de Morricone, les réunirent et les enregistrer. Chose notable, on retrouve ici Alessandro Alessandroni, véritable chef de la chorale du maître Morricone. De plus, la recherche du son spaghetti pousse les deux producteurs à chercher encore plus loin. Ils mettent alors la main sur d'antiques et plus que vintages instruments dont une Fender VI, pas vraiment guitare mais pas vraiment basse non plus. L'enregistrement se fait dans le mythique studio du Forum Music Village, là où les BO de vos Sergio Leone favoris sont nées.
Pour sonner plus ''contemporain'', plus actuel, Danger Mouse et Luppi font appel à Jack White et Norah Jones. Leur éclectisme vocal se retrouve ici et se marie d'une manière presque symbiotique aux mélodies morriconiennes.
Ainsi, cet album oscille toujours entre son vintage, résonance du passé et musique plus contemporaine, du fait de la présence de Jones et de White. Toutefois, passé et présent forment un tout unique, un hommage réussi à Morricone.