Rosenrot par Marc Poteaux
Nos allemands préférés tiennent vraiment un rythme infernal depuis quelques temps. « Reise, Reise » pas encore oublié, ils nous livrent ce « Rosenrot », au très beau layout, directement en rapport avec le titre de son prédécesseur. La musique n’a, comme on pouvait s’y attendre, que peu évolué. On retrouve ce son, ces riffs et cette voix si particulière qui font le succès du groupe. Sensiblement plus froid, plus brut que « Reise », bien qu’empruntant parfois des voies plus pop (voir l’étonnante présence de Sharleen Spiteri de Texas sur la ballade momolle « Stirb Nicht Vor Mir », ou la vraiment chiante « Ein Lied » en fin de parcours), ce nouvel album semble être un album de transition, annonciateur d’une remise en question prochaine, qui semble inévitable pour éviter aux teutons de tourner en rond. Vous l’aurez compris, « Rosenrot » est un album en demi-teinte, où Rammstein assure le minimum syndical, sans trop se mouiller. Histoire de ne pas montrer à ses fans qu’il est au bord de l’implosion, avec son guitariste expatrié aux États-Unis, les relations de loin en loin entre ses membres, et les projets parallèles débilos (Los Los, même si le doute plane) qui font craindre le pire ? On attend donc un nouvel album du combo sous forme de retour en grâce avec impatience !