Fin 2005, le plus grand de tous les groupes allemands nous offre le petit frère de Reise Reise : Rosenrot. L'album le plus décrié mais aussi celui qui a permis de fidéliser pas mal de pisseuse à Rammstein. Celui qui a permis aussi de comprendre que Rammstein s'était fait avoir, qu'ils étaient obligé de produire un certain nombre d'album et que par moments ils n'hésiteraient pas à user de procédure pas forcément des plus morales. Comme par exemple nous ressortir des vieux morceaux enregistré à l'époque des sessions d'enregistrement de Reise, Reise et nous dire "non mais c'est comme un album". Malheureusement, il n'y a pas la cohérence qu'à la création d'un album, la seule unité présente sur cette album est le relant d'un Reise, Reise de (nettement) moins bonne qualité.
L'album est composé de balade faussement réussie et de quelques morceaux violents devant montrer que Rammstein est quand même un groupe violent. En réalité les 11 titres ne sont qu'un prétexte pour donner à écouter la voix fabuleuse de Till Lindemann, manière simple et efficace de faire aimer le groupe. Malheureusement c'est aussi dénaturé ce qu'est vraiment Rammstein en mettant de travail l'ensemble du travail sonore. Quant à l'aspect industriel, on peut totalement l'oublié, nous sommes passé d'un métal industriel à un pop-métal des plus tristes.
Cependant, et c'est là la force de Rammstein, l'album contient quelques très bons titres. Hilf Mir, Benzin et Rosenrot sont les 3 morceaux faussement violents mais qui rentre vite en tête. Porté par la thématique de la dépendance et avec une vitesse sur-élevé par rapport à l'habituel, Benzin va être clairement la pierre angulaire de l'album. Les deux autres sont évidemment des plus touchants, particulièrement le poétique Rosenrot, même si les refrains de Hilf Mir permettent de souligner tout le talent vocal de mister Lindemann.
L'album se permet également deux-trois passages violents réellement, avec Mann gegen Mann, Te Quiero Puta et Zerstören. Le second peut être vu comme l'ultime vague venant de Reise Reise, avec l'idée de chanter dans une autre langue que l'allemand. Et l'envie de choquer légèrement en amusant le bourgeois fonctionne également, faisant de ce titre un morceau bien faible par rapport aux morceaux "violents" en terme de thématique vis à vis des deux premiers albums (Buck Dich, Spielt mit mir, Heirate mich, etc ...). Zerstören fait un peu décalé, on sent que c'est un bon groupe, qu'il y a de bonne idée, mais aussi que ça n'a pas été pris dès la première session ... Quant à Mann gegen Mann, ce morceau sur l'homosexualité est un de ceux qui trouvent pleinement grâce à mes yeux.
Pour le reste, Spring et Wo Bist Du semblent un peu perdu comme ça, pas mauvais, ils n'ont pas cependant la puissance des morceaux des albums précédents. Le reste n'est que ballade, plus ou moins bien réussi (Feuer und Wasser pour le mieux Stirb nicht vor mir pour le pire).
Pourtant j'ai maintenu une note au-dessus de la moyenne. Déjà parce qu'il y a quelques morceaux qui défoncent tout (Benzin, Rosenrot au hasard), et que même les moins bons gardent la touche Rammstein, cet élan de génie et de qualité. Cependant, après 4 sans fautes, on était en droit de s'attendre à mieux !
Rammstein nous offre un album plutôt bon, ne contenant que de bons morceaux, mais loin de toucher l'excellence comme ça avait été le cas au préalable. Ils se rendent certes plus accessibles mais perdent en qualité en échange.
Il faut revoir sa copie pour n'offrir, la prochaine fois, qu'unicité et qualité.