I Contain Multitudes est une bonne entrée en matière, un morceau brillant bien plus par son texte que par la musique.
False Prophets est déjà plus chantée, ça bouge un peu, c'est basé sur de la répétition, mais c'est sympa comme tout à écouter. Même si la voix de Bob Dylan est plutôt ravagée de nos jours (ce sont plus ses compositions et ses textes qui ont fait sa renommée que sa voix pour moi), ça a un certain charme.
My Own Version of You me parle plus musicalement. Il faut dire que d'un point de vue sonore c'est vraiment bon, le mix respire, c'est vivant, authentique.
I've Made Up My Mind to Give Myself to You est une ballade plutôt jolie.
Black Rider poursuit sur la lancée du titre précédent. J'ai l'impression que c'est comme si Dylan avait eu besoin de quelques titres pour s'échauffer avant de chanter plutôt que de parler. Ce titre est tout en délicatesse, il saisit la pureté du moment.
En fait ouais, tout s'enchaîne à partir de là. Goodbye Jimmy Reed puis le jolie Mother of Muses à la mélodie très efficace et avec de beaux arrangements, tout est logique. Dylan ne se force plus à parler au dessus de 3 accords en vrac ou par dessus une grille de blues, là il s'agit de vraies chansons.
Et puis zut ! Avec Crossing the Rubicon on retombe dans les travers du début de l'album. C'est étrangement plus agréable à écouter quand même, même l'accordéon sur Key West passe tout seul. C'est reposant, on peut se concentrer sur les paroles tout en se délectant du jeu des musiciens et du mixage réussi.
L'album se termine sur Murder Most Foul, titre de 20 minutes qui pour le coup est plutôt redondant.
Globalement, l'album a de bons textes et musicalement c'est joli, ce n'est juste pas très innovant, pas très personnel à mes yeux de ce côté-là, mais ça reste un album de qualité.