S&M Airlines
6.6
S&M Airlines

Album de NOFX (1989)

Galvanisés par le succès de leur premier opus – deux exemplaires vendus, le père et la mère de Mike– les gars de NoFX remettent le couvert en 1989 pour éblouir une nouvelle fois la scène Punk californienne qui n’en demandait pas tant.

Finies les erreurs et approximations de jeunesse, ils ont bien muris en six mois les loustics.

Pas tant que ça.

Mais un fossé sépare malgré tout les deux albums.

Le Punk de NoFX est toujours rugueux, adolescent dans ses textes, son interprétation, sa fougue. Fat Mike ne maîtrise pas son chant, semblant si pressé de délivrer son message au monde qu’il laisse s’enfuir les mots de sa bouche sans arrière pensée. Il nous crache au visage un flot ininterrompu, brut de décoffrage.
Même constat pour les autres membres. L’efficacité est clairement privilégiée à la subtilité.
Une impression d’urgence plus palpable encore que sur le précédent.

Ça a son charme.

Mais ça ne fait pas un grand album.

L’auditeur occasionnel passera son chemin.

Le fin limier du Punk ou l’amateur éclairé s’attardera.
Car les prémices sont là. Sous la surface ça s’agite.
Les premiers cœurs font leur apparition, venant adoucir et donner du corps au morceau titre.
Les dérives reggae se généralisent (Life O’Riley).
Le Punk se mélodise avec parcimonie.
Une cohérence et une unité commencent à poindre.

Cette fois, il est permit d’y croire.

Et puis, que diable, il y a cet incroyable enchaînement « Vanilla Sex – S&M Airlines – Drug Free America ». De l’or en barre.
Pourquoi donc tout l’album ne pouvait-il être de cet acabit ? Quelle orgie musicale c’eût été !

Ça viendra.

Il ne faut pas les presser les Punk gentils de NoFX. Encore un petit effort, un peu de confiance, quelques hectolitres de bière et l’illumination se présentera.
-IgoR-
4
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le 1 avr. 2014

Critique lue 324 fois

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-IgoR-

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