Fou autoproclamé à la carrure d'un Joker de Suicide Squad, Django dépose dans nos oreilles son hommage bancal au 667.
Son origin story de grand méchant ? Les commentaires de Cyanure qui lui ont bien fait comprendre qu'il fallait retourner bosser. Donc le petit a bien geeké sa popculture et PBB mais on s'arrêtera là, il n'a pas compris les oeuvres. Pour lui l'enrobage fait le tout, c'est parce qu'on parle de MK Ultra qu'on fait un bon couplet de la MMS. L'album ira jamais plus loin que singer les références (complot, drogue, religion/symbolisme égyptien) qui sortent de nulle part dans son "univers". C'est déposé là comme si ça avait toujours fait parti de sa culture. Allant au delà de l'hommage (ou du gobage de chibron en règle), il s'approprie ce thème. Django voudrait coloniser le 667 ?
Bien sûr que non ! Car Django n'est PAS RACISTE. IL N'EST PAS RACISTE !!! Ça, il va nous le rabâcher jusqu'à expliquer qu'il a un vague lien avec les Antilles donc il est pas tout à fait blanc ça vaaa. Merci 23andme j'imagine, mais bordel arrête d'expliquer que t'es pas facho pcq ton crâne est rasé. Ce complexe incroyable est un fil rouge le long de l'album pour comprendre qui est Django.
Il est incomparable dit-il, dans un océan de comparaisons et de thématiques empruntées. Django est fou et dangereux, il entend des voix, mais c'est avant tout un homme carré à la morale droite. Django n'aime donc pas les femmes trop masculines à son goût, trop revendicatrices de leur droits (j'ai éclaté de rire ce bouffon utilise au premier degré "feminazi"), ni les personnes trans, ni les familles homo-parentales. Il guidera son fils grâce à une éducation de fer, de spartiate. Bref le parfait guide du bon incel, pas bien dans sa peau dans un monde qui semble indifférent à sa présence. Django sème donc dans son album les indices de son identité rêvée, sa sombre persona droite malgré tout. Bien entendu c'est aussi un emprunt au pilier religion du 667 mais lui ne semble pas être croyant donc il a décidé de suivre sa propre voie, celle de 4chan. Les adeptes des grands penseurs de notre monde tel Sardoche se délecteront donc de ses grandes leçons de pensée et valeurs.
Après l'enrobage et la religion, que reste-t-il à copier pour faire un bon album estampillé triangle inversé ? Et bien la technique. Enfin celle de Freeze. Enfin la plus évidente les "comme". Et bien sûr Django se viande lamentablement en croyant qu'il suffit de les utiliser pour avoir l'aura de son nouveau maître. Les comparaisons foisonnent, par paire pour des rimes pauvres avec un flow lent et des références pas si ingénieuses. Alalala, exactement l'inverse de la force et l'impact des punchs du Chen. Ca ne va jamais loin, toujours avec ce même flow lent qui se veut puissant, pensé et précis. Peu de musicalité, peu de véritables ambiances quitte à gâcher les prods, il rappe même off beats à certains moments, toujours pour copier son grand sensei Corleone. Ce manque de musicalité est évident quand le couplet du feat néerlandais (?) est plus chaud que le sien. Quelle défaite pour la musique.
Tout de même merci le Flem de nous guider dans ce torrent de brouillons de mauvais copier-coller du 667. Merci au collectif de venir encourager votre plus grand suceur (ptn il a même invité Heenok pour faire comme vous). Et toujours à terre du fait qu'il ait calé un Freeze Rael type beat en intro.