Paru en 1991, année faste pour le rock'n'roll, le troisième album des protégés d'Alan McGee est d'ores et déjà entré dans l'histoire, que ça vous plaise ou non.
Tout d'abord, on le sait, ce mélange alors inédit de rock et d'acid house, rythmes dance flirtant allègrement avec les choeurs soul et les riffs Stonien, fera des émules un peu partout dans le monde.
On est loin du succès interplanétaire de Nirvana, mais on a quand même atteint ici quelque chose de générationnel. Car cet album sera celui d'une certaine jeunesse. A l'instar des groupes Madchester, Primal Scream fait partie de cette jeunesse désœuvrée de la fin des 80's pour qui les nuits en boîte ou en rave, gavés d'ecstas jusqu'au délire total, ont au moins autant d'importance que la musique elle-même.
L'esprit est parfaitement résumé dans le sample d'ouverture de la légendaire Loaded par les saintes paroles de Peter Fonda dans Wild Angels (film culte de 1966): "-Just what is it that you want to do? -We wanna be free to do what we want to do... And we wanna get loaded... That's what we're gonna do. We gonna have a good time... We gonna have a party!!!".
Le contenu du disque fait d'innombrables références aux drogues, qui catalysent ici les rêves et les fantasmes les plus fous, embarquant la bande de Gillepsie dans un énorme trip psychédélique hautement recommandable.
Un groupe et un disque légendaires.