Je ne m'attendais pas du tout à un aussi bon album. Damn, je suis même surprise de l'avoir écouté. Les albums précédents de A Sunny Day in Glasgow ne m'avait pas du tout touchée, il y avait quelques bouts intéressants, ils étaient plaisants mais aussi frustrants parce qu'ils n'allaient nulle part et ne confirmaient pas leur potentiel. En gros, je m'attendais à la même chose et ce que j'ai eu, c'est une musique qui semble jouée par un groupe totalement différent.
On sent immédiatement que la dynamique du groupe a changé. L'influence moindre de Ben Daniels, bien qu'il reste la tête pensante du groupe et l'arrivée d'un producteur venu de l'extérieur ont été des modifications bénéfiques. L'étrangeté est toujours présente, les titres des chansons en sont le symbole, mais il semble que cette fois-ci le groupe se soit appliqué sur l'écriture, en tout cas sur les 2/3 de l'album au moins et que les mélodies vocales soient devenues bien plus fouillées et, de fait, mémorables.
Le titre qui ressort le plus est sans aucun doute MTLOV (Minor Keys), une des meilleures chansons de 2014 à mon goût. Elle est la parfaite rencontre entre un refrain synth-pop et des effets shoegaze bien denses. L'album dans son ensemble est une sorte d'expérience psychédélique synth-pop shoegaze. Tout ne fonctionne pas, à l'image de Double Dutch, mais quand la mayonnaise prend, c'est pour de vrai. Si vous êtes comme moi, vous allez adorer l'ouverture de l'album avec ses effets vaseux; sinon, vous aurez besoin de donner à Bye Bye, Big Ocean un peu plus d'attention pour que se révèlent à vous ses belles mélodies.
Certaines idées reviennent à multiples reprises (MTLOV est un exemple évident), tandis que d'autres ne seront jouées qu'une seule fois. Un couplet de The Body, It Bends avec une mélodie parfaite aurait ainsi mérité d'être répété, juste pour me faire plaisir, mais c'est peut-être ce côté unique qui le rend si attrayant.
A l'inverse des premiers albums de Sunny Day in Glasgow, Sea When Absent équilibre à merveille bizarrerie et classicisme, ébauches intéressantes et morceaux structurés, et tourbillons de musique avec une partie chant solide. Le résultat, malgré quelques coups de moins bien sur le seconde moitié, est un très bon cru.
{S'il ne fallait garder qu'un titre}: MTLOV, parce que c'est fucking bon.