Seppuku, sorti en 1982, est considéré par beaucoup comme le seul véritable album de Taxi Girl, car composé en tant que tel. Le groupe est devenu trio (Stéphane Erard à la basse raccroche et Pierre Wolfsohn à la batterie meurt d'une overdose), restant les membres principaux Daniel Darc, Mirwais et Laurent Sinclair, accompagnés à la production par Jean-Jacques Burnel des Stranglers et donc, une nouvelle section rythmique.
La prédominance dans le son, voulue par Sinclair/Burnel, est clairement synthétique, c'est kitsch, c'est frais, léger, typiquement d'époque : tout ce que j'aime ! Mais tout ce qu'aime moins Daniel Dark. La production dénote d'ailleurs avec les thèmes sombres abordés par le jeune homme mal dans sa peau, qui a tout de même appris entre-temps a mieux posé sa voix que sur « Cherchez le Garçon ». D'ailleurs, l'ensemble est bien meilleur que cette précédente compil', moins répétitif, plus cohésive... Les trois premiers titres « Les Armées de la Nuit », « Viviane Vog » ou « La Femme Écarlate » sont des petites pépites New Wave et on entend facilement quelles influences elles ont pu avoir sur Daho. Le reste est moins tubesque bien que l'ambiance mystérieuse d'« Avenue du Crime », co-composée avec Fred Chichin soit prenante...
N'en reste pas moins leur meilleur album dont la pochette (anecdote que tous les fans connaissent) avait la particularité d'être entièrement scellée, devant être ouverte à l'aide d'une lame, comme le fit un soir Daniel Darc sur ses veines, d'où le titre « Seppuku » (l'équivalent d'Hara-Kiri). Oui, on se marre bien début 80.