Septembre et ses dernières pensées par Elrickh Petersson
Dans la vie, il y a des gens que l’on trouve énervants et Fursy Teyssier en fait assurément partie. En effet, ce garçon a beaucoup trop de talents pour lui tout seul, ce n’est pas juste. Illustrateur, musicien, chanteur, cinéaste…hop hop hop, ça ne va pas du tout et moi alors ? Suis-je condamné à faire des chroniques le restant de mes jours ? Snif !!!
Mais soyons sérieux deux minutes (pas plus hein), car j’aimerais vous parler du premier album des Discrets, « Septembre et ses dernières pensées ».
Connu pour avoir joué avec son copinou Alcest dans Amesoeurs, Fursy a fondé les Discrets en 2003, sur les cendres de son ancienne formation, Phest. Tout comme Alcest (bis), il est issu de la scène black metal, mais au fil des années il a su faire évoluer sa musique et il nous propose un projet à la croisée des chemins entre metal, post rock, folk, shoegaze et wave. Un bien beau programme musical qui se concrétise par ce remarquable « Septembre et ses dernières pensées », d’une qualité rare pour un premier album.
Musicalement, les dix compostions sont homogènes, mélodiques à souhait et elles traînent un spleen flamboyant. On retiendra des titres comme « L’échappée » et sa mélodie entêtante, ou encore « Chanson d’automne », « Songs for mountains » et « Septembre et ses dernières pensées », pour leurs côtés accrocheurs.
Fursy est aidé dans son entreprise par Winterhalter (Alcest, Amesoeurs) à la batterie et par Audrey Hadorn pour le chant et l’écriture des paroles. Ces dernières sont d’ailleurs délicieusement naïves et en français, ce qui est plutôt appréciable. Le Général serait content !
A noter enfin, que le packaging est somptueux (encore plus dans sa version collector), avec des illustrations superbement sombres réalisées par…Fursy bien sûr.
Au final, on l’aime beaucoup ce garçon et son groupe aussi. Je ne suis qu’un sale jaloux et je vais aller me fouetter le dos avec des orties fraîchement coupées, ça m’apprendra. Encore, encore, encore…