ETONNANT
Par un beau dimanche ensoleillé, il me prend l'idée d'aller à une brocante avec la ferme intention d'acheter un vinyle : Sgt. Pepper' s Lonely Hearts Club Band.
Vous allez me dire que j'ai de l'ambition. Je suis d'accord avec vous.
Au bras de ma dulcinée, je m'arrête devant un stand. je m'arrête et me baisse sur la caisse de 33t et mes doigts fébriles s'arrêtent sur LE disque.
Pour dix euros, je me paye une entrée au spectacle perpétuel du Sergent Poivre.
BONHEUR
Jongleurs, cracheurs de feu, chevaux montés et trapézistes s'invitent chez moi. C'est le grand cirque, la grande tournée et elle s'annonce magistrale.
ÉTERNEL
1967, la bande des 4 est encore dans le vent avant que celui-ci tourne à la tempête.
Pour l'instant profitons encore des battements de leurs cœurs. Mc Carthney et son double lunatique Lennon signent leur 8ème album, véritable pierre angulaire de la pop psychédélique
Ils ont envie de s'amuser avec les sons, les amplis, les micros jusqu'à exploiter, détourner le 4 pistes. Comme des gosses.
Ils ont de la fantaisie et suffisamment d'excentricités pour nous raconter leurs rencontres, leurs quartiers, leurs amours.
Ces histoires, elles sont aussi les nôtres. Elles nous sont livrées ici entre un nez rouge, un grand orchestre, une cloche, un tuba, un flambeau illuminant les nuits de 67 et les suivantes.
EFFERVESCENCE
De la fantaisie, sûrement !
De l'imagination, sans aucun doute !
Du génie, peut-être !
Tout dépend de ceux qui le rendent génial. En tout cas, moi, je suis entré dans cette jolie boîte à musique et les yeux fermés j'ai suivi la belle mécanique.
Une mécanique de haute précision où tous les mots ont un sens (caché ?) ajustés par des mélodies harmonieuses et ce qui pourrait passer pour un brouhaha s'installe définitivement dans la magie.
Quand la boîte s'ouvre, je fais parti du spectacle : mes souvenirs refont surface, mes espoirs les plus fous sont aux bouts de mes doigts.
Surtout quand je sors le disque de sa belle enveloppe cartonnée ; je pose cette majesté de cire sur mon crin-crin antique et mon esprit est happé par le graphisme de Peter Blake.
Cœur solitaire, adhérant au club du sergent Poivre, depuis longtemps.
BOULEVERSANT
Quand se repli le chapiteau, il reste sur ma joue l'écueil d'une larme, sur mes lèvres un sourire d'émerveillé, dans ma tête des refrains mélodieux qui me font dire, invariablement : c'est beau les Beatles.