Avant d'aborder la chronique de cet album il faut bien avoir à l'esprit qu'à l'époque - fin des années 70 - Fabienne Shine était l'une des très rares rockeuses en France. Et la seule à être connue dans le monde du hard rock.
Shakin Street a été formé en 1975 par Eric Lewy (avec également au début des musiciens qui plus tard rejoindront Téléphone en l'occurrence Corine Marienneau et Jean Louis Bertignac) et la divine Fabienne Shine au chant.
Voici le second album du groupe après « Vampire rock » sorti en 1978, deuxième album s'appelant tout simplement « Shakin street » mais parfois davantage connu sous le nom de « Solid as a rock ».
Ross the boss (ex Dictators et futur Manowar, excusez du peu !) a rejoint l'équipe en tant que second guitariste.
La voix de Fabienne Shine est excellente et elle est définitivement l'une des meilleurs chanteuses de l'histoire du hard des années 70 et 80.
D'ailleurs Shakin street n'a pas grand chose à envier à la plupart des groupes américains, anglais ou allemands qui tiennent le haut du pavé en 1980.
Vraiment un des meilleurs groupes de hard français de l'époque, Shakin street se positionnant nettement comme étant le dauphin de Trust, même s'il est vrai que la concurrence était assez faible (Warning, Océan, Ganafoul...) mais il n'empêche la valeur et le potentiel étaient bien réelles !
Tout est vraiment bon, les musiciens, vraiment pas des manchots, assurent bien et sont largement au dessus de la moyenne, les compositions tiennent la route sans problèmes, notamment « Solid as a rock », « No time to lose » (mon titre préféré), « Every man every woman is a star » et « I want to box you ».
Les guitares sont incisives, la rythmique n'est jamais prise en défaut.
Du bon hard rock assez classique, pas de quoi crier au génie certes mais c'est rudement efficace et surtout on a l'impression que le groupe a encore une marge de progression, qu'il peut monter plus haut.
Malheureusement Shakin Street se sépare et plus rien jusqu'en 2004 année de la reformation avec Fabienne Shine et Ross the boss mais sans Eric Léwy qui privilégie son nouveau projet ERA et ses compositions de musique de films (notamment pour Jean Marie Poiré!).
Depuis le groupe sort de temps en temps des albums et tourne régulièrement (récemment en concert à Paris) mais comme pour beaucoup de groupes français on a l'impression d'un grand gâchis et d'un potentiel qui n'a pas été entièrement exploité car Shakin Street avait toutes les qualités pour faire une meilleure carrière.
Ne pas tenir compte de la falsification de date indiquée par SC, la chronique a été rédigée en 2020 !!!