Avec Shortwave Memories, le producteur norvégien Biosphere lâche ses logiciels d’échantillonnage pour revenir au matériel analogique vintage de la fin des années 70 qui n’a ni préréglages ni mémoire pour le stockage.
Mais aussi intéressant que soit ce retour à la programmation des sons de toute pièce sur le papier, Shortwave Memories sonne comme une entité fade et datée.
Les nappes d’ambient soporifiques agrémentées de bleeps et de clicks en tout genre qui parcourent cet album sont loin de transcender le genre.
Et excepté quelques passages intrigants comme celui de la basse aqueuse qui apparaît à mi-chemin de «Night Shift» ou encore le morceau final, «Transfigured Express», qui maintient un groove pendant 14 minutes au lieu de s'arrêter pour tuer son propre élan, cette dernière addition à la discographie du respecté Geir Jenssen est quelque peu décevante.