1983, la New Wave règne sur les ondes radios du monde entier avec des groupes comme A Flock of seagulls en tête. Mais c’est cette année que 4 punks adepte de maquillages et coiffure extravagantes influencé par les New York Dolls et les films Mad Max et Escape from New York, vont faire leur entrer sur les ondes et pulvérisés ce qui deviendra le précurseur d’un nouveau genre qui va faire fureur dans les années 80, le Glam Metal.

Ces 4 punks répondent au nom de Nikki Sixx, Tommy Lee, Mick Mars et Vince Neil. Après plusieurs années de galères, les 4 mecs arrivent à sortir leur premier album Too Fast for love en 1981, malheureusement incapable de trouver un label, ils sont obligé de crée leur propre label, Leathür Record. Le groupe fait un malheur dans les boites des L.A, et c’est là qu’un employé de Elektra Records, Tom Zutaut les remarque et veut à tout prix les faire signer sous son label.

Au cours d’une première réunion où tous les membres du groupe à l’exception de Nikki en ont rien à foutre de ce que raconte le petit Tom, une première proposition est faite. Et même si Virgin proposera plus, Mötley Crüe décide de s’engager avec Elektra.
C’était à ce moment où Nikki principal compositeur du groupe était parti dans un trip satanique, il avait pour projet d’appeler son nouvel album Shout with the devil, ce qui foutait un peu les boules à Tom Zutaut. Comment va –t’on pouvoir faire passer à la radio des chansons soi-disant satanistes. Pour agrémenter le tout des évenements étranges se passent dans la baraque de Nikki et Lita Ford ( ex-membre des Runaways et copine de Nikki à l’époque), des portes de placard s’ouvre et se ferme sans raison, des couteaux traversent les pièces. Zutaut est un peu en stress, et prie Nikki d’arrêter toutes ses conneries de magie noire et autre rituel satanique. Nikki commencre à prendre conscience du bordel et décide par la même occasion de changer le titre de son futur album en Shout At the Devil.

Même si les patrons d’Elektra ne veulent absolument pas avoir quelque chose à faire avec ces groupes de rock, Tom Zutaut accompagné de Tom Werman vont produire cet album en lequel ils croient, même si ils vont devoir y mettre de leur poche, et c’est comme ça qu’est né Shout at the devil.

Shout at the devil est l’album qui lance définitivement Mötley Crüe dans la cour des grands, l’album qui va leur permettre de faire des tournées avec Ozzy, de le voir sniffer des fourmis ou boire la pisse de Nikki, leur permettre de faire des tournées avec Iron Maiden et par la même occasion à Nikki de se taper la meuf de Bruce Dickinson.

Parlons un peu de ce qui se passe sur ce putain d’album.
On commence par une introduction très sombre, qui annonce directement le ton de l’album, et qui nous montre que les forces du mal ont pris possession de la planète et enchaîne à la perfection comme un cri de ralliement sur le morceau éponyme de l’album et un des classiques du groupe. Shout at the devil fait partie de ces morceaux d’allure simple mais qui se révèle au finalement diablement efficace. Comment ne pas résister à reprendre en cœur les SHOUT SHOUT avec les membres du groupe. La voix de Vince, la guitare de Mick, la batterie de Tommy et la basse de Nikki, tout y est à sa place, et le tout fonctionne à merveille. Un instant classic.

On enchaîne ensuite sur Looks that kill, autre classique du groupe, connu également pour une hallucination auditives nous faisant croire que Vince chante à un moment « C’est mou de la quéquette » alors qu’en réalité il nous chante « She moves like a cat ». Le regard qui tue de cette chanson, la mère de Nikki quand elle a revu son fils quelques temps après, la de suite agressé en lui demandé si cette chanson était sur elle. Nikki ne lui a rien répondu. Une fois encore, on a une chanson d’une efficacité merveilleuse, un riff simple mais qui donne envie de taper du pied, Vince toujours au top, et un solo bien sympa de la part de Mick

La quatrième piste révèle un morceau particulièrement violent, Bastard. Une nouvelle fois les chœurs dans le refrain donne envie de rejoindre le groupe dans sa vendetta contre ce batard. Un solo bien sympa de Mick, et une rythmique particulièrement efficace ajoute au caractère violent des paroles, et marque une rupture avec la prochaine piste qui est le seul morceau original composé par quelqu’un d’autre que Nikki, puisqu’il s’agit d’un petit interlude instrumentale ( à l’exception d’une phrase sur la fin) composé par Mick, un petit morceau particulièrement beau qui rompt avec le caractère sombre de ce début d’album.

S’en suit ensuite une reprise du premier morceau de hard rock de l’histoire, enfin considéré comme, le mythique Helter Skelter des Beatles, bon ce n’est peut-être pas l’une des meilleures reprises d’un morceau des Beatles, mais ça reste une relecture honnête du morceau.
Se lance ensuite une petite intro de batterie qui amorce le morceau suivant Red Hot, un très bon rythme de batterie par Tommy Lee sur ce morceau, même si il reste peut-être l’un des plus faibles de l’album, même si dans une parfaite continuité du reste de l’album. La pièce suivante par contre, est le troisième single avec Shout at the devil et Looks that kill, il s’agit de Too Young to fall in love, et là aussi c’est un classique du groupe, une chanson d’amour à la Mötley Crüe donc avec une pointe de violence. Un riff une nouvelle fois qui fait des merveilles et un refrain chanté en cœur, la recette marche de nouveau.

Le neuvième morceau, Knock em dead Kid continue dans ce climat de violence punk de l’album. Un riff toujours cinglant qui accompagne très bien la voix de Vince, qui finit sur un cri venu du fin fond de sa gorge. Le dixième morceau, Ten Seconds to love, bon là on parle d’une des passions communes à tous les membres du groupe, le sexe. Parce que s’il y a bien un groupe qui suit le motto Sex, Drugs and Rock N Roll, c’est bien Mötley Crüe, et cette chanson avec ses paroles sans équivoques nous le montre bien.

L’album finit sur le morceau Danger, parfaite conclusion à ce déluge de violence qu’on vient de prendre pendant un peu plus de trente minutes. Un morceau qui commence plutôt calmement mais qui n’a rien à envier aux restes de l’album, morceau de nouveau très sombre qui peut un peu résumer le parcours chaotique de Mötley Crüe.

Shout at the devil est donc un album culte, le précurseur d’un genre et peut-être ce que le groupe a fait de mieux avec Dr Feelgood, même si j’ai un petit faible pour le spécial Generation Swine également. Un groupe culte dont l’avenir ne sera malheureusement pas toujours très rose.
Bondmax
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Ces concerts qui partent en live !!! et T'as le look rockstar !

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le 10 juil. 2014

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Bondmax

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