4,8... Vous abusez, sérieux...
Certes, Simulation Theory n'est pas le meilleur album de Muse, et la qualité est variable, mais le ratio est très clairement positif. Comme toujours.
Commençons par le commencement. L'album débute sur un excellent trio. Algorithm est l'un des titres les plus intéressants, qui pousse le plus loin le concept de l'album, à savoir insuffler une vibe retro dans les mélodies du groupe. The Dark Side et Pressure viennent ensuite, et le ratio neon/pop rock diminue avec chaque titre, mais ces deux chansons restent excellentes et sont sans doute mes préférées.
Le problème c'est que le ratio diminue encore au point que les néons et le rock disparaissent, et on arrive sur les titres qui sont, pour moi, les véritables ratés de l'album. Muse tente des trucs, mais se vautre lamentablement. Propaganda est juste vide, quant à Break it to Me, il s'agit d'une tentative peu inspirée de mêler rnb et rock, et comme je n'aime pas le rnb c'est encore pire.
Toutefois, à partir d'ici, c'est la fin de la galère, les néons et le rock reviennent, et si la qualité varie sur cette seconde moitié de l'album, on va du sympa au très bon. Coté sympa, on a Something Human, une ballade plutôt agréable, Get Up and Fight, très lisse et commerciale (étonnant qu'elle ne face pas partie des singles) mais qui s'écoute, et Dig Down, la plus faible des "bonnes chansons" mais dont le seul véritable défaut d'être une redite de Madness (cela dit, la version Accoustic Gospel, présente sur la version deluxe, est bien plus chouette). Pour ce qui est du très bon, Thought Contagion et Blockades, du Muse plus classique, mais maîtrisé d'un bout à l'autre. Et enfin The Void, écho d'Algorithm, qui clôt l'album sur une complainte synthwave.
Pour finir, un petit mot sur les versions alternatives de l'album deluxe. Algorithm et The Dark Side sont toujours excellentes, la première prenant une dimension épique digne de Two Steps From Hell, et la seconde, au contraire, devenant une douce complainte rappelant Hyperchondriac Music. Et pour ce qui est des versions acoustiques, Propaganda reste nulle mais est meilleure, Something Human reste aussi agréable, et Dig Down, comme évoqué plus haut, est plus réussie car la montée en puissance se ressent mieux.
Au final, Muse n'exploite qu'assez peu son concept sur cet album, ce qui est dommage, mais nous propose, sur 11 titres, 9 bonnes chansons, 3 de plus avec la version deluxe. Alors bon, j'espère que ce 4,8 minable va remonter car il est terriblement injustifié et n'est représentatif que de la tendance qu'ont les gens de nos jours à cracher dans la soupe avant même d'y goûter, pour ensuite se plaindre qu'elle est dégueulasse.