Muse, c'est un groupe qui embête plein de gens. Ou plutôt qui embête plein de mélomanes, car s'ils sont tous à peu près unanimes sur un album (Origin of Symmetry), tout le reste n'a apparemment provoqué que de des divergences d'opinions. Si Showbiz tirait trop sur le Radiohead et qu'on accuse chaque nouveau disque d'être commercial à souhait (ce qui n'est toujours pas le cas, Simulation theory inclus), le succès du groupe, lui, monte chaque année.
Pour situer l'album dans la discographie, je dirais que je lui ai préféré Drones parce que les genres qui y sont explorés ressemblent plus à ce que j'aime dans la musique, mais Simulation Theory n'est clairement pas un mauvais album.
Avec la révélation des différents singles, une chose était claire, je ne comprenais pas du tout où le groupe allait. Dig Down c'était Madness en moins bien, Thought contagion c'est chouette comme tout mais pas un grand titre, Something human m'ennuyait profondément sans être fondamentalement mauvaise, The dark side avait de bonnes idées mais rien qui n'a fait battre mon petit cœur un peu plus vite, et Pressure c'est limite "pas du Muse". C'est pas dégueu mais c'est pas mémorable quoi.
Donc oui je flippais ma race à l'idée d'être déçu par cet album dont je connaissais 5 titres qui ne m'avaient pas charmés. Mais le secret c'est de l'écouter en entier d'une traite. Un son et un concept ressortent du disque, ou plutôt des sons et des concepts.
Parce que Simulation theory, c'est un mélange de tout ce que le groupe a pu déjà expérimenté, mais avec de nouvelles sonorités. Il y a vraiment de tout dans ce disque, et c'est presque pour ça qu'il ne m'a pas tant marqué que ça, il manque un petit quelque chose qui en ferait un très bon album à mes yeux. On verra si j'ai envie de le réécouter et si j'aime un peu plus l'album avec ces nouvelles écoutes, mais pour l'instant je ne suis pas ultra emballé.
Autre édition :
Simulation Theory - Deluxe Edition (2018)
Chose assez inhabituelle chez Muse, mais le groupe a accompagné l'album de versions alternatives et de versions acoustiques pour son édition Deluxe. Sachant qu'il existe une édition encore plus remplie avec des versions Live et remixées en plus, mais je n'ai pas écouté celle-là. Propaganda en version acoustique passe très bien, pour Algorithm on a une version alternative aussi bonne que celle qui a terminé sur l'album. À leur place je n'aurais pas su laquelle choisir. Les chœurs Gospel de la version acoustique de Dig Down rendent le morceau moins ennuyeux aussi.