Pour leur nouvel album, Timber Timber tombent sur des synthés et... ça fait pschitt (l'album hein, pas les synthés... quoi que...) Un pschitt né plus d'une déception qu'une aversion totale pour « Sincerely Future Pollution ». En effet, trois éléments ont porté mes espérances sans doute trop haut ; les thèmes dystopiques qui ressortent des chansons, la dystopie étant un de mes genres dramaturgique préféré, l'approche Synthpop, un de mes styles musicaux favoris, je ne vous apprends rien, et surtout, mon Amour pour leur précédent « Hot Dreams », dans mon panthéon des sorties 2014.
Il y a quelque chose de fragile dans la musique minimaliste de Timber Timbre ; des bricolages Pop qui frôlent souvent l'amateurisme mais qui par je ne sais quel miracle, transcende ses maladresses pour obtenir une certaine beauté, une grâce évidente. Je n'ai pas retrouvé ça ici ; les chansons tiennent la route, malgré quelques apports, quelques collages instrumentaux de trop pour faire passer la pilule rythmique répétitive, mais il n'y a aucune volonté de transcendance dans ces morceaux... ou du moins, on a du mal à y croire. La voix de Taylor Kirk est moins prenante, les mélodies moins efficaces et je n'ai vraiment apprécié que le final « Floating Cathedral » pour ses réminiscences blues-folk harmonieuses.
L'ensemble tient néanmoins la route, route aussi sombre et sinueuse que l'époque dans laquelle on vit ; merci Timber Timbre de partager votre désespérance. En croisant les doigts pour qu'on s'accorde sur votre prochaine voie.