Avec son mélange de rêveries rythmées pour les clubs et de morceaux plus ambiant, le dernier album de Kieran Hebden (alias Four Tet) vient s’inscrire dans la continuité de New Energy sorti en 2017.
L’une des singularités de Four Tet réside dans la subtilité de ses samples. Souvent issus d’instruments acoustiques folk et jazz, ils viennent donner vie a ses morceaux comme le pincement d’une corde de guitare ou le frottement d’une brosse à tambour.
Dans Sixteen Oceans, harpes, flûtes, cloches et autres clavecins s’entrelacent aux nappes de synthétiseurs, chants d’oiseaux et voix afin de nous faire flotter dans la rêverie mélancolique de son auteur. Il faut d’ailleurs applaudir la finesse avec laquelle Four Tet calibre l’ensemble de ces éléments sans jamais tomber dans la house simpliste ou dans l’ambiant soporifique. C’est en tout cas le sentiment qui ressort de cette excellente première partie avec des morceaux brillant tel que “School”, “Baby”, “Love Salad” ou encore le très représentatif “Teenage Birdsong”.
Malheureusement, on ne peut pas en dire autant de la deuxième moitié de Sixteen Oceans qui ne comprend pas moins de 4 courte interludes ambiant sur 9 morceaux. Excepté “4T Recordings”, aucune piste ne marque vraiment les esprits et bien que le tout reste plutôt agréable à l’écoute, l’album semble progressivement perdre en cohérence et s’essouffler… comme ci Four Tet avait fait le tour de sa démarche artistique et commencait à avoir du mal à se renouveler sur la fin.
On lui pardonne pour cette fois mais c'est la dernière !