Inconditionnel de Rammstein, j'ai sauté sur l'occasion d'écouter le 1er album de Lindemann dès sa sortie.
A la première écoute, la voix de Till Lindemann, reconnaissable entre mille ne se distingue pas vraiment de Rammstein, mais l'instrumentation est bien différente. Et pour cause, c'est le multi-intrumentiste suédois Peter Tägtgren (plutôt connu dans le milieu du death metal) qui s'y colle.
1ère surprise, le chant est ici en anglais (langue rarement utilisée chez Rammstein).
La musique, alternant entre périodes de légèreté et rythmes bien plus indus a un côté beaucoup plus frais, voire "pop".
Quand aux paroles, tout tourne autour du sexe (et ses déviances)...
Revue de détails :
1. Skills In Pills : Introduisant l'album, elle est le trait d'union entre l'univers de Rammstein et celui de Lindemann.
Tempo et son très indus, elle rappelle fortement 'Pussy' (probablement le titre le plus pop de Rammstein justement).
2. Ladyboy : Musique très électro, refrain à la fois doux et puissant, on rentre dans le vif du sujet principal de l'album : sur cet album y'a que le cul qui compte sous toutes ses formes !
3. Fat : Musique symphonique et rythme lent mais bien martelé installent un refrain percutant. Une critique sur les "feeders".
4. Fish On : Retour à un rythme totalement électro où Till part "pêcho" la sirène ;-)
5. Children Of The Sun : Chanson ovni dans cet album. Plutôt calme mais avec une puissance latente.
6. Home Sweet Home : jolie balade, tout en douceur.
7. Cowboy : Rythme super entraînant et toujours le même thème : "Cowboy you get all the chicks / Big big horses and big dicks"
8. Golden Shower : Tout est dans le titre. Déviance du sexe sur musique rock "pop"
9. Yukon : Probablement un des meilleurs titres de l'album. Ca commence doucement jusqu'au premier refrain puissant mais sans violence.
Les paroles sont ici plus parlées que chantées sur une musique plutôt grave (cloches, grondements d'orage à l'appui...)
10. Praise Abort : 1er single dévoilé avec un clip crasseux à souhait (mais à l'image aussi bien travaillée qu'un clip de Rammstein). C'est un pêle-même d'influence musicales qui reflète parfaitement l'album dans son intégralité. Musique et chant pop au départ, guitares saturées sur le refrain "praise abort !", la musique va évoluer sur différents passages surprenants (une pause chantée en "la-la-la", un chant de succubes échappées d'un titre Death, des effets électro...)
11. That's My Heart : Une dernière balade pour finir l'album en douceur sur une musique symphonique tout en douceur.
Au final, on retrouve un album facile d'accès au 1er abord.
Les écoutes suivantes permettront de déceler une musique bien ciselée et variée mais aussi un univers finalement bien marqué dans lequel on peut y découvrir de nouveaux détails à chaque nouvelle écoute.
Eloigné d'un Rammstein à la production devenue bien plus lourde (mais toujours aussi efficace), Till semble avoir voulu ici se lâcher dans plus de légèreté (musicalement ou au niveau des paroles).
Cet album est bien plus riche qu'il n'y paraît au 1er abord. Diverses influences musicales (indus, électro, death metal...) savamment fusionnées par Peter Tägtgren sur lesquelles la voix puissante et gutturale de Till Lindemann se pose à merveille.
Un gros coup de coeur en ce qui me concerne mais qui nécessite plusieurs écoutes avant d'apprécier pleinement tous les aspects de cet album.