1990 ! L’année de sortie de Nowhere, le plus célèbre album du groupe Ride, un groupe majeur du shoegaze ou dream rock pour certains. Evidemment cet album a marqué ce genre de musique de son empreinte. Pourtant, à une quarantaine de kilomètres au sud-est, à Reading, un autre groupe sort son premier EP. Ce groupe, c’est Slowdive.
Ce jeune groupe, mené par les guitaristes-chanteurs Neil Halstead et Rachel Goswell, des amis d’enfance, marquera le mouvement shoegaze de son empreinte aussi. Mais ça personne ne le sait encore en 1990, cette année là ce groupe sortira son premier EP : Slowdive.
Dès le premier morceau, on sait si la sauce prend ou pas. Certains diront que c’est mou ou répétitif. D’autres diront que c’est planant, qu’on est presque hypnotisé par le morceau. Je fais évidemment parti de cette 2ème classe (sinon, je n’aurais pas mis 8 à l’album). On a un mur de guitares planantes, derrière ce mur, on discerne la voix de Neil Halstead, lente et posé, qui s’accorde superbement avec l’instrumental. Bref, on est emporté par Slowdive (de l’EP Slowdive du groupe Slowdive…).
Pourtant, on n’est pas au bout de nos émotions, la suite Avalyn I commence par quelques coups de guitare, puis l’instrumental se gonfle, et on sait qu’on est reparti pour un trip planant. C’est là qu’on découvre la voix de la ravissante Rachel Goswell, une voix hypnotisante, qui va merveilleusement bien avec ce genre de musique. Et c’est reparti pour un trip…
Alors que Avalyn I se termine en fondu, Avalyn II débute. Avec une intro similaire au morceau précédent, Avalyn II se distingue par l’absence de voix, en effet, on est parti pour 8 minutes de guitares répétitives certes, mais qui nous emportent. « C’est [lent] mais c’est beau » (cc Jacques, tu nous manques).
Alors, évidemment si cet EP n’est pas à placer entre toutes les mains. Ne le donnez pas à écouter à votre petit frère élevé aux Offsprings et autres groupes de ce genre. En effet, le coté lent et répétitif qui est une marque de fabrique du shoegaze en rebutera certains. Mais cet EP est juste merveilleux et apaisant si vous adhérez à ces guitares planantes et aux voix lentes mêlées à l’instrumental. Evidemment, ce n’est pas l’album le plus accessible, si vous voulez découvrir le shoegaze et/ou Slowdive, commencez par le plus connu Souvlaki (1992), avant de découvrir cette pépite méconnue.