Un album qui risque de ne pas faire l'unanimité. Et alors ?
Un 180° au frein à main, c'est un peu ce que semble nous avoir concocté Lorde, comparativement à tout son univers antérieur.
Après une longue trêve : un retrait social, une grosse déception artistique (Grammys 2018), et autres aléas de la vie, elle sort aujourd'hui un album a priori solaire.
A priori, car l'esthétique et les choix de productions se heurtent encore à un certain cynisme de l'artiste. Rien de subversif en soi : industrie musicale, écologie, nostalgie. Mais ça fonctionne.
La production, bien qu'éloignée des sonorités synthétiques des albums précédents, garde le soucis des harmonies vocales, apporte une grosse touche organique avec une orchestration acoustique (guitare / batterie). La place de la batterie les morceaux où elle est présente est assez intéressante, tant elle ponctue avec brio certaines phases des morceaux. (The Path, Solar Power, California, Secrets from a Girl, Mood Ring) avec des beats résolument 90's.
Il y a quelques pépites, ma préférée étant Fallen Fruit ; peu étonnant car sûrement le morceau qui reprend le plus de codes de ses anciens morceaux. Mais bon nombres de pistes sont réussies, même si l'album donne l'impression de perdre en intensité sur la fin.
Difficile de donner une note pertinente à cet album. Moins singulier que ses anciens, il ne démérite pas pour autant sur pas mal de plans.