La suite des aventures du duo suisse Bölzer, qui écume les festivals les uns après les autres malgré sa discographie assez modeste.
Et c’est encore un EP, cette fois-ci chez Invictus (un peu le cousin irlandais d’Iron Bonehead, dirait-on).
D’un point de vue production, le mini a sans doute été enregistré dans les mêmes conditions que le précédent Aura, puisque le rendu est sensiblement le même.
Musicalement, c’est aussi assez similaire. On a affaire cette fois-ci à deux nouvelles compos, une « mise en bouche » de cinq minutes avant le morceau plus ambitieux de plus de douze minutes, soit au total dix-huit minutes de musique.
On retrouve exactement le Bölzer du premier EP : un black/death épique au son très particulier, à la saturation peu appuyée mais avec une réverbération conséquente, au chant très versatile au point que l’on doute qu’il s’agisse d’un seul et même homme derrière le micro ; c’est pourtant toujours Okoi Ketzer, également à la gratte.
A l’instar du précédent EP, le dernier morceau est le plus intéressant, le plus varié et le plus travaillé des deux : si le premier a une dimension plus épique et guerrière (d’où son nom, sans doute), le second est plus envoûtant, atmosphérique et sombre et offre une quantité de riffs et de variations de tempo qui font que les douze minutes ne se sentent absolument pas.
Qui plus est, il s’achève sur trois minutes d’ambient planant, un peu dans le style Vangelis.
Exactement dans la continuité du premier EP, Soma montre une fois de plus le talent de composition et d’interprétation de Bölzer, qui demeure à mes yeux un des combos les plus originaux du moment dans le style. Pas de réelle évolution entre les deux EP, mais une qualité constante ce qui est déjà beaucoup.