"...black girls just wanna get fucked all night..."
En général, « Some girls » a bonne réputation. D'un point de vue personnel, sans pour autant le détester, je le trouve surestimé. Je reste mitigé à son écoute. « Some girls » souffre d'une grande irrégularité. Des moments magiques suivis de moments pathétiques. Nous n'avons pas affaire à un plantage artistique mais on atteint le minimum syndical de justesse. Œuvre moyenne mais que je ne renie cependant pas. Si je trie le bon et le moins bon, en gros, j'obtiens ceci :
Le bon :
Après le funk de « Hot stuff », voici le disco de « Miss you ». Tube taillé pour les boîtes. Les Stones évoluent avec leur temps. Certains esprits chagrins voudraient peut-être que le groupe fassent sans cesse de la country blues. « Miss you » n'est pas moins bonne, elle est différente. L'histoire dit que le tandem Jagger/Richards trouvait la production de « Black & blue » trop propre. Avec « Some girls », le but était d'obtenir un son plus crade. « Miss you » est à la fois classieuse et crasseuse. Aussi paradoxal que la classe de Liam Gallagher dans son survêt' Umbro.
La magnifique ballade « Beast of burden ». Plage de béatitude perdue à travers le rock parfois nerveux de l'album. Hommage de Richards à Jagger. Ce dernier la chante mais Richards en est le parolier.
La douceur de « Far away eyes » nous rappelant l'amour des stones pour la country. On n'oublie pas ses racines. L'autre moment de détente de l'album.
« Some girls », titre passable qui vaudra surtout pour l'allusion de Jagger sur les nuits des afro-américaines.
Le moyen/moins bon :
Je mets « Shattered », « Respectable » et « Lies » dans le même panier. L'énergie est présente mais cela manque cruellement de cohérence. Comparativement, « When the whip comes down » et « Before they make me run », sans être des joyaux, boxent dans la même catégorie mais les explosent. Ces deux là ont plus de gueule que les trois autres qui elles font un peu cheap. « Lies » déborde tellement de nervosité qu'elle ne ressemble plus à rien.
La perle : « Beast of burden »
La déception : « Lies »