La vie d'Earl Sweatshirt est un long bordel instable, peu surprenant dès lors qu'il en soit de même pour sa musique. Pour ce nouvel album, le californien a fait fort: 15 titres pour 24 minutes! Pas besoin d'être un génie des mathématiques pour comprendre qu'ici tout est très bref et que les bribes de morceaux s'enchainent à la vitesse de la lumière. A peine le temps de rentrer dans une track que la suivante commence.
Par chance, tout se suit dans un registre similaire, à la fois expérimentale et sombre sous fond de style lo-fi. On pense à ces albums de producteurs à la Flying Lotus ou Madlib et leurs essais de studios en tout genre. Sauf qu'ici Earl déverse son flow de dépressif et trouve le moyen d'en dire assez malgré un temps réduit. Dans l'absolu, c'est un bon projet mais c'est bien trop éphémère. Quel impact ?