Time, what is Time ?

En 1992 sort déjà le 4ème album des Allemands, et quel progression en quelques années ! Déjà Tales From The Twilight World (TFTTW) laisser voir un bel avenir au groupe, cet album confirme déjà que le groupe n'est pas en panne d'inspiration. Hansi a progressé encore au niveau chant, il ne part plus dans les aigus n'importe comment, il commence à montrer un certain coffre, sa voix eraillée est contrôlé.
Le metal, est un genre qui emploie des chanteurs ayant un voie particulière. Aiguë, voir criarde, erraillé, geignarde ... il y en a pour tous les goûts, et c'est rarement du goût des amateurs de musiques plus pop. Toujours est-il qu'une fois qu'on a adopté la voix d'Hansi, on accède au reste de la puissance du groupe.
Guitares accérées, à fond les ballons ou tout en finesse.
Time What is Time et Journey Throught The Dark régale l'auditeur : la première bénéficie de passage en guitare acoustique mettant une ambiance obscure, le chant est mélodieux et triste sur la fin. Le second morceau, puissant et mélodique. Black Chamber, est un morceau bien court, assez cocasse et qui dénote parmi le reste de l'album. N'étant pas (encore) très porté sur les textes des anciens albums, je ne peux qu'imaginer une référence à un des sujets préférés d'Hansi (Stephen King ?). La rigolade étant passé, on aborde Theatre of Pain. Morceau possédant une ambiance orchestrale, mais certainement synthétique. Morceau joué de façon moins speed que la piste 2, il semblerait déjà pouvoir prédire aux Bardes un avenir porté sur la musique orchestrale.
The Quest For Tanelorn reprend les mêmes codes que Time What is Time : Introduction acoustique, morceau à l'ambiance obscure et mystérieuse, et riffs acérés.
Kai Hansen intervient sur le morceau au niveau du solo, il est vrai légèrement différent de ce que fait d'habitude André Olbrich, mais tout de même fidèle. Et heureusement, Kai ne chante pas, laissant à Blind Guardian un contrôle plus total sur sa musique.
Ashes to Ashes est un bon morceau, tout aussi cohérent que les autres morceaux à ambiance obscure. The Bard song : in the forest, morceau incontournable en live, subtile ballade sur fond Tolkien, est ce qui se fait de plus fédérateur. Elle annonce un morceau malheureusement oublié, The Bard song : The Hobbit, qui saura entre autre reprendre la mélodie de la ballade acoustique pour la rendre plus costaud.
Piper's Calling, le son des cornemuses, annonce l'arrivée de ce que Bling Guardian a souvent pratiqué déjà, mais continuera à peaufiner : les longs morceaux.
Somewhere Far Beyond, la pièce ultime de l'album, aux nombreux soli, un morceau au démarrage tout en puissance.
Spread Your Wings, reprise de Queen honnête, Trial by Fire, reprise de Satan, morceau possédant de bonnes qualités, mais qui après Somewhere Far Beyond fait un peu tâche ... Si elle avait été casé avant la pièce magistrale, ça aurait été bien mieux !

Pour tous les fans des Bardes, que ça soit de la période plus speed/trash ou de la période plus "orchestrale", un incontournable, une pierre angulaire.