Qualifié de "Doom métal classique" par un grand nombre de personne, cette album est bien plus que cela. En effet, Pallbearer pour leur premier album Sorrow and Extinction ont accouché d'un truc peu commun mêlant traditionalisme BlackSabbathien et innovations ce qui les démarque, selon moi, du reste du genre.

J'ai tout d'abord entendu parler de ce groupe grâce à la programmation du Hellfest. On m’annonçait, avec un texte de présentation louant les qualités de Pallbearer, un groupe de doom métal "Respectueux de l'oeuvre de ses aînés" ce qui ne me rassurait pas étant donné le fait que je n'apprécie pas tellement le doom de Saint Vitus ou Candlemass etc. Je partais donc avec un apriori plutôt négatif mais la partie de la description disant "allant résolument de l'avant" m'a tout de même poussé à écouter l'objet. Toujours avec une certaine distance vu l'objectivité du site du Hellfest quand il s'agit de parler des groupes annoncés pour vendre des billets à 140 boules à des gens pas trop regardants mais passons.

Premier plongeon dans Sorrow and Extinction avec Foreigner, commençant par une intro de 2 minutes à la guitare sèche, puis commence progressivement la musique de Pallbearer, lente et extrêmement mélodieuse. Du doom avec une touche de psyche 70's, comme on aimerait en voir tous les jours quoi.

Le son est appréciable, changeant un peu comparé à la démo enregistrée auparavant, on a des riffs mémorables du début à la fin de l'album avec des pistes de 10 minutes permettant un développement poussé autour des riffs et dans la structure de la musique. Selon moi, les deux meilleurs pistes sont Foreigner qui fait très bien son boulot d'intro, allant du rien, de la guitare sèche jusqu'à l'installation de l'ambiance propre à l'album et aussi An Offering of Grief, pour le riff et la voix du chanteur. Une voix claire assez adaptée, une sorte de voix de Ozzy Osbourne mais en plus jeune et en plus mieux. L'addition de synthés à ces éléments et on obtient un mélange incroyable à l'ambiance épique et en même temps plombante, ce qui entraîne chez moi une sorte de joie. Bizarre me dira-t-on pour un album de doom mais bon les gens qui écoutent ça ne sont pas tous des buveurs de sang de Doberman et chacun à son interprétation de la musique. Par chance, je suis de nature heureuse donc quand j'écoute ça, j'ai pas forcément envie de m'éplucher la peau avec un économe.

Pour finir, j'ai vu Pallbearer au Hellfest 2013 en plein après midi sous la Valley, ce qui n'aide pas trop à installer une ambiance trop dark et tout mais j'ai tout de même pris une énorme claque dans la figure par un mur de son super lourd comme ils savent le faire sous la Valley. La voix du chanteur est appréciable et pas trop dégueu par rapport à celle du CD (ce qui n'était pas le cas sur les vidéos de live de l'année passée, le mec a bien bossé le truc.), l'un des meilleurs lives du festival selon moi. (Y'avait aussi Neurosis, Swans, Sleep et pleins d'autres trucs cools, c'était vraiment une année appréciable sous la Valley.)

Donc, je résume, Sorrow and Extinction, un album de doom bien lourd mais avec des innovations dans la structure, dans tout en fait avec une ambiance bien désespérée. Le pire, c'est que le doom de Pallbearer entraine plus de la choix chez l'auditeur que de la tristesse de true doomeux. Un album bien frais, pas violent, pas dégueu qui je pense est très accessible pour quelqu'un voulant se mettre au doom.

Maintenant, on attend de voir le deuxième album pour savoir si c'était un coût de chanson ou juste un groupe qui a vraiment beaucoup de talent.

PS : Je suis nul pour écrire des chro.
Aloque
8
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Créée

le 9 nov. 2013

Modifiée

le 5 févr. 2014

Critique lue 334 fois

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Aloque

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