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Valgrind est un groupe au parcours difficile et chaotique.
Formé initialement près de Bologne en Emilie-Romagne en 1993 et sous le nom de Necrospell, le groupe a rapidement opté pour le patronyme de Valgrind et sorti quelques démos très inspirées du death floridien originel.
Après une séparation en 2003, il revient avec conviction et un album voit enfin le jour en 2012 : Morning Will Come No More.
Le nom est pourrave, la couverture assez cheap, mais ce disque déboîte sa maman : je me rappelle encore le choc à l’écoute du morceau Fifth Nightmare, juste après l’intro. Ce titre m’a bien remué les tripes et le reste du disque est du même tonneau. On sent clairement les influences old school, voire de mélodeath ; mais il y a un côté plus moderne et vicieux, qui rappelle un peu un groupe comme Unaussprechlichen Kulten.
Cet album, c’était du lourd.


Quelques années plus tard sort son petit frère, Speech Of The Flame.
Pas de raison que ça dérape, vu la conviction et le niveau des bonshommes.
Le groupe est toujours mené par Massimiliano Elia (gratte et composition) et Daniele Lupidi (vocaliste et artiste, qui a fait des progrès) qui ont recruté de nouvelles têtes.
Ce qui m’a frappé d’emblée, c’est le gros son dont ils se sont dotés pour cet album. Au départ, je me suis dit que ça faisait perdre de sa saveur à la musique. J’avais adoré la spontanéité, la rugosité et la sauvagerie du premier ; à la première écoute de celui-ci, je me suis dit qu’ils avaient dénaturé leur musique.
Mais il n’en est rien.


Après plusieurs écoutes, force était d’admettre qu’il s’agit d’une nouvelle perle.
Valgrind intègre et assume parfaitement ses influences old school, le plus souvent floridiennes (on pense souvent à Morbid Angel et Death), le mélodeath faisant quelques apparitions très bien senties à l’occasion.
Ce qui est toujours appréciable aussi chez eux, ce sont les solos du maître Elia, qui maîtrise parfaitement son instrument et brille tout en sobriété.
Ce dernier album est moins copieux que le précédent, ce qui n’est pas plus mal.


Même s’il possède une accroche immédiate, Speech Of The Flame possède en parallèle une grande profondeur, qui se révèle au fur et à mesure des écoutes et qui fait que l’album se bonifie avec le temps. Les plans mélodiques sont plus travaillés que précédemment, gage d’une progression certaine depuis le premier album.
Bien que moins noir et moins brutal, ce dernier-né a de nombreuses qualités inestimables et fait certainement partie des meilleures sorties death metal typé old school de 2016.


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Man_Gaut
8
Écrit par

Créée

le 8 mai 2018

Critique lue 12 fois

Man Gaut

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