Ah, Mortuary Drape ! Un groupe pour lequel j’ai une profonde admiration, bien qu’ils n’aient jamais vraiment sorti d’album ultime sur leurs presque trente ans de carrière.
Mais le groupe italien a su très tôt trouver sa voie au sein du metal extrême naissant ; on sent déjà une forte personnalité sur la démo Doom Return de 1989 (disponible sur la réédition Peaceville de Tolling 13 Knell), ce black/thrash occulte légèrement frostien aux mélodies et ambiances ciselées.
Une formation qui, sans fondamentalement évoluer, s’est améliorée au fil du temps, faisant montre d’une technique de plus en plus perfectionnée sans trahir ses racines.


Dix ans après le bourrin Buried In Time, voici Spiritual Independence, annoncé comme un retour aux sources –pour changer.
On constate d’emblée qu’ils n’ont toujours pas bon goût pour les couvertures ; même si celle de Buried In Time était sans doute la plus gratinée, celle-ci pique aussi franchement les yeux.
Au niveau du son, on est revenu à quelque chose de plus organique, mais tout de même moins décharné que sur des albums comme All The Witches Dance ou Tolling 13 Knell.
Mortuary Drape travaille toujours autant ses ambiances occultes, entre les coups de tocsin, les incantations chantées sur fond de mid tempo en son clair et les quelques nappes de clavier éparses et discrètes.


Malgré des compositions aux structures assez variées, elles semblent toutes plus ou moins construites sur le même modèle : une intro assez calme en son clair, suivie d’une accélération thrashy, pont/interlude occulte, solo tapping sur tempo speed, accalmie sur l’outro.
De ce fait, il est difficile de mettre un titre en avant.


On retrouve avec plaisir –ou pas- le Mortuary Drape que l’on connaît, jamais vraiment génial mais toujours appliqué, soucieux de garder une certaine authenticité en faisant fi des courants et modes du moment –le titre est donc bien choisi. Dans la lignée des meilleurs efforts du groupe.

Man_Gaut
7
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le 27 sept. 2015

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Man Gaut

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