Sorti en plein début du confinement, cet album est un voyage. Il m’a fait sortir de mon enfermement pour me faire découvrir un univers inventif, surprenant mais surtout particulièrement agressif. On ne sait jamais à quoi s’attendre en commençant un album de Igorrr et je n’ai pas été déçu.
Ce nouvel album reprend des sonorités proches des musiques sub-saharienne dans des morceaux comme Downgrade Desert ou Camel Dancefloor. C’est qui est un bon renouveau et cela marque une rupture avec leurs albums précédents.
On retrouve toutefois rapidement des thèmes et des ambiances propres au collectif avec des sons musettes ou à tonalité baroque. Présenté ainsi cela peut paraître foutraque (et ça l’est) mais la qualité de mixage, des interprétations et la cohérence des morceaux en font une expérience vraiment impressionnante.
On ne s’ennuie jamais dans cet album qui permet un mélange des genres qu’on n'aurait pas vraiment imaginés et qui parvient toujours à surprendre.
Toutefois, il faut être prêt à en prendre plein les oreilles et à être dérouté. Certains morceaux sont extrêmement brutaux comme Parpaing et Very Noise mais ils permettent d’appréhender ce qui peut être créé et entendu.
Donc préparez votre Doliprane et lancez-vous dans une écoute qui pourra vous choquer par moment, qui vous étonnera à coup sûr mais vous y trouverez forcément quelque chose pour vous satisfaire.