On ne savait pas trop quoi penser du Stage original de 1978 qui ne ressemblait en fait qu'à un best of live. Les morceaux étaient certes très bien joués, mais ils n'étaient que platement juxtaposés les uns aux autres. Si on avait les albums studio, celui là devenait dispensable. Il n'y avait pas d'ambiance, le comble pour un album live.
Pour la réédition 2005 en cédé, Visconti a fait ce qu'il aurait dû faire depuis le début : garder l'agencement original des titres, tel que c'était conçu pendant la tournée. Maintenant, la partie Ziggy a beaucoup plus de relief et les instrumentaux disséminés au long du disque accrochent plus efficacement. Sans compter l'ajout de 2 inédits ("Be my Wife" et "Stay"). "Alabama Song" qui avait déjà été ajoutée sur la réédition de 1992 n'a plus rien d'inédit en 2005. Bref, on dispose enfin d'un album live de qualité de la tournée Isolar II de Bowie, ce qui faisait cruellement défaut dans sa discographie.
Comme quoi, il ne suffit pas de disposer d'un stock de bonnes chansons pour faire un bon disque, il faut savoir en faire ressortir le meilleur. Si la tournée fut très appréciée, c'est qu'il y avait une raison. Maintenant on comprend vraiment l'engouement qu'elle suscita à l'époque.
Addendum (3/10/2017) : sur la version proposée dans le coffret A New Career in a New Town 1977-1982, deux autres morceaux supplémentaires ont été ajoutés : "Jean Genie" et "Suffragette City" récemment découverts dans les archives. La qualité sonore du second n'est pas formidable et son entame évoque plutôt un enregistrement pirate.
Addendum 2018 : se procurer de préférence Welcome to the Blackout. Les morceaux sont quasiment similaires dans leurs interprétations, le concert est complet et l'ambiance nettement mieux restituée.