Que faire lorsqu'on a réalisé LE chef d'oeuvre absolu dans le genre si difficile de la musique nocturne suave ? C'est la question qui a du hanter Richard Hawley après son stupéfiant, magique, extraordinaire, etc. "Truelove's Gutter". Et surprise, l'homme au bec de lièvre et à la guitare incandescente revient avec un "Standing At the Sky's Edge" shoegaze, psychédélique, bruyant (enfin, à moitié...), avec des ambiances qui évoquent Doors et Echo & The Bunymen, un riff piqué au "1969" des Stooges, des chansons qui parlent de soleil et de lumière - son travail de deuil, apparemment -, et même des solos héroïques qui vous font jouer de "l'air guitar" devant votre miroir. On est d'abord décontenancé, puis déçu par des mélodies qui semblent plus "pop", moins souveraines qu'auparavant... Et puis, parce que la musique de Richard Hawley est par essence un "grower", on se retrouve une fois encore enchanté : non, ce n'est pas un nouveau chef d'oeuvre, mais c'est un disque courageux, brillant, imaginatif, excitant, soit bien plus intéressant que la vaste majorité de la musique actuelle. Il ne reste plus qu'à attendre une reconnaissance universelle tellement méritée… [Critique écrite en 2012]
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.