⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.

En 1976, David Bowie est artistiquement et commercialement au top mais mentalement totalement perdu. Il est sur des rails....de coke ! De son propre aveu il ne souvient même plus de l'enregistrement de cet album, c'est dire l'état dans lequel il était...
Inconsciemment il doit le savoir puisque "Station to station" est un album de transition. On y retrouve quelques sonorités soul entendus dans son précédent disque "Young Americans" et une musique plus recherchée, voir expérimentale que l'on trouvera dans sa trilogie berlinoise qui suivra "Station to Station" .
L'album démarre d'une manière incroyable avec le titre éponyme qui dure un peu plus de 10 minutes totalement hallucinantes. Dans la première minute on y entend le bruit d'un train qui s'éloigne d'un quai puis suit l'entrée des instruments sur un rythme discordant qui donne un climat inquiétant à cette chanson où il parle de son côté sombre: occultisme et cocaïne sont au coeur des paroles de cette immense chanson.
S'ensuit "Golden Years" qui deviendra le plus grand succès de cet opus. Il dit de ne jamais regarder en arrière, marcher droit et agir en conséquence. Tout Bowie est dans cette phrase ! Sur ces paroles se mêle une musique d'inspiration funk/soul.
Vient après "Word on a wing" d'une étonnante simplicité et plus spirituel, devançant Bob Dylan et son album "Slow Train Coming". Un grand titre une fois encore.
"TVC15" est l'autre grand tube de "Station to Station". Avec des paroles quelques peu surréaliste puisque cette chanson parle d'une petite amie engloutie par sa télé ! Les choeurs doo-wop rendent le titre plus accessible !
"Stay" a un climat inquiétant comme "Station to Station" avec un texte évoquant les incertitudes sur les relations amoureuses, chose qui ne pouvait sans doute pas lui arriver vu son état. Encore un superbe titre.
Il conclut cet album par une reprise sublime de "Wild is the wind" chantée initialement par Johnny Mathis et qui sera repris par de nombreux artistes dont Nina Simone. Bowie nous rappelle qu'en plus d'être un immense auteur-compositeur, il est un formidable chanteur et interprète. Sa voix est juste sublime dans ce titre qui conclut de manière paisible cet album torturé.
David Bowie joue de la guitare, comme l'habituel Carlos Alomar, ainsi que du saxophone parce qu'il est aussi un grand musicien .
"Station to Station" sera un grand succès et sera dès sa sortie saluée comme un des plus meilleurs Bowie. Après cet album il se désintoxiquera en préparant sa trilogie berlinoise ce qui parait logique suite à certains textes de "Station to Station". En tant que fan de Bowie, je le considère comme étant un de ses 5, voire 3, de ses meilleurs albums. Un véritable chef d'oeuvre inventif !
Quelques liens vidéos:
Station to Station https://youtu.be/ZpIhsGg2SJ0
Golden years https://youtu.be/ApHM1ct4tdM
Word on a wing https://youtu.be/hmtL3RxiVjc
TVC15 https://youtu.be/Dh8RDktOdnc
Stay https://youtu.be/eGuu7NiALvo
Wild is the wind https://youtu.be/8Bkf_X0Uv6g
Bonne écoute !

Créée

le 19 sept. 2021

Critique lue 341 fois

14 j'aime

2 commentaires

cinemusic

Écrit par

Critique lue 341 fois

14
2

D'autres avis sur Station to Station

Station to Station
EricDebarnot
8

It's too late to be grateful...

"Station to Station" est le seul disque de mon existence que j'ai écouté pour la première fois, et en intégralité, au téléphone : j'étais interne au lycée et je n'avais pas pu, pour la 1ère fois...

le 27 mai 2021

24 j'aime

22

Station to Station
JZD
8

Si t'es splendide, t'es lucide, baby !

Bowie n'a jamais été aussi beau qu'à cette période, The Thin White Duke, il se prétend tour à tour superhéros aryen, zombie fou, noble amoral, ces interviews n'ont jamais été aussi folles et...

le 23 déc. 2011

20 j'aime

8

Station to Station
Dagrey_Le-feu-follet
9

"Run for the shadows, Run for the shadows, in these golden years..."

Station to station qui sort en 1976 est le dixième album de David Bowie. De son propre aveu, l'artiste sait que s'il ne quitte pas rapidement Los Angeles, il va finir par "y passer": trop de drogues,...

le 22 déc. 2014

17 j'aime

6

Du même critique

Blade Runner 2049
cinemusic
9

Comment réussir l'impossible....!

Tout le monde le sait:"Blade Runner" de Ridley Scott est considéré comme l'un des plus grands films de SF de l'histoire du cinéma avec cette fin qui fait tant parler! Cela faisait des années que l'on...

le 5 oct. 2017

48 j'aime

7

Zootopie
cinemusic
10

Un grand Disney!

Excellente surprise que "Zootopie"! Construit comme une comédie policière type "48 heures" avec l'alliance entre un flic et un voleur,ce film file à toute allure avec des vannes et des gags jouant...

le 23 févr. 2016

44 j'aime

4

Once Upon a Time... in Hollywood
cinemusic
10

Il était une fois Tarantino...!

Ricky Dalton (Leonardo Di Caprio) est un acteur de série qui a une proposition pour tourner un western spaghetti. Pour lui c'est le signe qu'il devient has been. Il se confie auprès de Cliff Booth...

le 14 août 2019

41 j'aime

23