Si t'es splendide, t'es lucide, baby !
Bowie n'a jamais été aussi beau qu'à cette période, The Thin White Duke, il se prétend tour à tour superhéros aryen, zombie fou, noble amoral, ces interviews n'ont jamais été aussi folles et inquiétantes, mais David s'en fout, parce qu'il n'a jamais été aussi beau.
Ces chansons ne sont pas du tout ses meilleurs, de l'enregistrement il ne reste qu'un grand trou noir, devrais-je dire blanc ?, mais tout ça n'a aucune importance, David ne démord plus de son nouveau régime : "Red peppers, milk and cocaine !"
Et le résultat est éloquent, grandiose. Son visage est délicieusement creusé par la lumière trop blanche, ses complets noirs et blancs sont serrés sur son corps saillants ; le personnage est parfait. Malsain aussi, destructeur, et il n'a plus qu'à s'enfuir pour survivre, ça sera New York, Paris et puis Berlin ; Berlin, l'enchanteresse, Berlin et sa trilogie prête à naitre : Low, "Heroes" et Lodger, mais je laisse à d'autres le soin de vous raconter la suite de cette merveilleuse histoire.