Si t'es splendide, t'es lucide, baby !

Bowie n'a jamais été aussi beau qu'à cette période, The Thin White Duke, il se prétend tour à tour superhéros aryen, zombie fou, noble amoral, ces interviews n'ont jamais été aussi folles et inquiétantes, mais David s'en fout, parce qu'il n'a jamais été aussi beau.

Ces chansons ne sont pas du tout ses meilleurs, de l'enregistrement il ne reste qu'un grand trou noir, devrais-je dire blanc ?, mais tout ça n'a aucune importance, David ne démord plus de son nouveau régime : "Red peppers, milk and cocaine !"

Et le résultat est éloquent, grandiose. Son visage est délicieusement creusé par la lumière trop blanche, ses complets noirs et blancs sont serrés sur son corps saillants ; le personnage est parfait. Malsain aussi, destructeur, et il n'a plus qu'à s'enfuir pour survivre, ça sera New York, Paris et puis Berlin ; Berlin, l'enchanteresse, Berlin et sa trilogie prête à naitre : Low, "Heroes" et Lodger, mais je laisse à d'autres le soin de vous raconter la suite de cette merveilleuse histoire.

Créée

le 23 déc. 2011

Critique lue 1.2K fois

20 j'aime

8 commentaires

J. Z. D.

Écrit par

Critique lue 1.2K fois

20
8

D'autres avis sur Station to Station

Station to Station
EricDebarnot
8

It's too late to be grateful...

"Station to Station" est le seul disque de mon existence que j'ai écouté pour la première fois, et en intégralité, au téléphone : j'étais interne au lycée et je n'avais pas pu, pour la 1ère fois...

le 27 mai 2021

24 j'aime

22

Station to Station
JZD
8

Si t'es splendide, t'es lucide, baby !

Bowie n'a jamais été aussi beau qu'à cette période, The Thin White Duke, il se prétend tour à tour superhéros aryen, zombie fou, noble amoral, ces interviews n'ont jamais été aussi folles et...

le 23 déc. 2011

20 j'aime

8

Station to Station
Dagrey_Le-feu-follet
9

"Run for the shadows, Run for the shadows, in these golden years..."

Station to station qui sort en 1976 est le dixième album de David Bowie. De son propre aveu, l'artiste sait que s'il ne quitte pas rapidement Los Angeles, il va finir par "y passer": trop de drogues,...

le 22 déc. 2014

17 j'aime

6

Du même critique

Malcolm
JZD
10

Critique de Malcolm par J. Z. D.

Francis qui veut pas travailler ! La peluche bleue qui parle à Dewey, et Reese pom-pom-boy ! Les microbes qui veulent entrer dans ses yeux ! Les objets s'évanouissent à proximité de Al ! Les nouveaux...

le 30 mars 2011

181 j'aime

35

La Vie aquatique
JZD
10

Critique de La Vie aquatique par J. Z. D.

Il faut, une fois pour toute, que je justifie ce dix, ce coeur, et cette place un peu malhonnête en tête de mon top film. En effet, ce film n'a pas les épaules (encore que c'est plus des jambes qu'il...

le 19 nov. 2010

158 j'aime

26

The Grand Budapest Hotel
JZD
8

The Budapest Hotel.

Inlassablement, le cinéma de Wes Anderson est parfait. Il est même de plus en plus parfait. Et pourtant, je ne suis pas sûr d'aimer de plus en plus ces films. Déjà, depuis un moment, ses notes...

le 26 févr. 2014

106 j'aime

9