Alors, vous commencez fort, vous. D'entré de match, vous l'annoncez : vous êtes triste, triste triste....
Bon..on va plus loin ?
Ben oui. Et là, vous nous annoncez que vous n'êtes pas les seuls à avoir des sentiments mélangés.....
Non, c'est vrai. Mick le dit à Keith, dans un de ses très rares cris d'amour "tu n'es pas le seul a avoir des sentiments mélangés."
Là, ça va déjà mieux, on sent que dans la bande, on reprend du poil de la bête. Allez, on s'aime quand même, va.
Ensuite ? Vous m'avez bien mis la pèche avec votre tristesse et vos sentiment mélangés.
Aie, ça s'arrange pas, vous êtes terrifié...mais vous avez quoi dans la tête, exactement ?
Un morceau bien sympa, un peu funk, ce qui n'est décidemment pour me déplaire.
Quand vous êtes triste, vous produisez des chansons qui dansent. Pourquoi pas ?
Après, vous explosez vraiment. "Hold on your hat", une sorte de rock and roll tirant sur le hard, bien pêchu. Ca dégage. Vous n'êtes plus triste ou terrifié. C'est bien. Bon, c'est toujours pas bien gai et d'après les hurlements du Jagg, il semblerait que vous soyez pas trop content..mais ça va mieux.
Hearts for sale. Oh ben, ça continue dans la grande rigolade, jeune homme ! Les coeurs sont à vendre, l'amour est en toc et on vous a rejeté ? J'écrase une larme...Sinon, on sent que ça s'est réveillé. La guitare de Keith sonne comme aux plus beaux jours. Chouette, ça fait plaisir.
Blinded by love. Encore une ballade si sucrée qu'elle fait mal aux dents. Mais la voix de Jagger, grave et émouvante tue mon sens critique. (ah ah....) Encore une histoire d'aveuglement et l'amour ça fait mal, et faut pas être aveuglé...ben dis donc, y'a un leitmotiv quand même ! Sympa mais pas transcendant.
Rock and a hard place. Paf, au revoir l'objectivité ! J'adore ce titre depuis que j'ai écouté "Flash point." La guitare de Keith est là et bien là, le moitié de Stone fait son job, (coucou Docteur Jivago) et ça sonne d'enfer. Un peu politique, me semble t'il..Parfois, y'a du Bono chez Jagger. C'est pas ce que je préfère chez lui, mais soit ! Quand aux choeurs de fin, c'est juste un bonheur d'écoute.
Can't be seen. Là, c'est clair, Keith a trouvé les chemins des studios et ça s'entend sur ce "can't be seen" où on se met dans le ton car il ne peut pas te voir, bébé, tu es mariée...une réussite que j'adore encore et toujours et qu'il a ressorti des cartons pour la tournée. Pas forcément pour le meilleur, d'ailleurs. Mais ça faisait plaisir quand même. Un doute sur le ou la destinataire. (bien pratique, cette absence de marque du féminin en anglais...JDC JDR....)
Almost Hear your sigh Et c'est reparti le sucré qui vous colle des caries ! Je suis injuste, c'est une très jolie ballade. Qui, au passage, parle encore de rupture. Y'a quelqu'un qui s'est méchamment abîmer le coeur, dirait on....Mystère ? Pas pour moi. Mais je peux me tromper. Sauf que non.
Continental Drift : Ah, ça c'est que du bonheur. Un hommage à Brian Jones avec un rythme oriental, un Jagger qui n'a jamais été aussi en forme vocalement sur toute la durée de l'album et un appel à...ouvrir son coeur à l'amour. ENFIN ! La rupture serait elle digérée, Messieurs les Glimmer twins ? Pas sur, pas sur...mais ça va mieux. La fin en apothéose ouvrait "Flash point." pour déboucher sur un "Start me up" d'anthologie. Je ne m'en lasse pas. Un (ironique ?) clin d'oeil au "Rock the casbah" des Clash ? J'aime à le croire.
Break the spell : Ah, on peut dire que vous savez casser l'ambiance, vous. Après l'espoir de "Continental Drift", un "Break the spell" où l'harmonica fait son arrivée sur un blues rock de bonne facture. Ambiance et paroles toujours aussi dépressives. Merci pour le cadeau.
Slipping away : C'est la fin et Keith reprend le micro pour un "Slipping Away" pas vraiment d'une gaieté folle. En gros, vous vous êtes retrouvés, mais ce sera plus jamais pareil et une chanson s'efface...une petite merveille avec un micro commun pou les Glimmer twins pour un moment de perfection. Chouette, mais toujours pas gai.
En résumé, ils sont revenus. Mais rien ne sera comme avant. Tant pis. Après tout, c'est seulement du rock and roll et des fois, c'est tout ce qui compte.
