Si les Bérus étaient encore avec nous en 2003, ils feraient du hip hop et s'appelleraient Stupeflip. Déçus par l'échec de toutes les révolutions, devenus cyniques, ou méchants, ou les deux, ils consacreraient le plus clair de leur temps à faire des blagues cruelles et à terroriser les vieux et les enfants en racontant de drôles d'histoires, franchement atroces parfois. Ils se vautreraient sans honte aucune dans la dérision et l'abjection, sans qu'on reconnaisse vraiment le lard du cochon. Faisant l'apologie des drogues (douces) et du baston (dur), de la crasse (beurk) et de l'incompétence (ouarf ouarf), ils arriveraient pourtant à nous faire rire et peur en même temps. [critique écrite en 2003]