"Consecrated And Consumed"

Je vous donne d'emblée l'étiquette du groupe mentionnée dans le pitch : on parle de « harsh death metal ». On a l'habitude des pitches qui essaient de nous vendre du rêve, en nous disant que c'est le meilleur album du groupe depuis tous les temps, que c'est le truc le plus violent qui existe, etc. Mais là, c'est vraiment harsh. La vache ! on peut dire que ça casse minimum trois pattes au canard, ce coup-ci. Même pour un habitué de l'extrême violence comme moi, ce Regurgitated Communion m'a fait mal, je l'admets.

Le morceau titre, qui démarre les hostilités (terme galvaudé qui prend ici tout son sens), est d'une brutalité absolue. Le riffing déchire les tympans, le chanteur se casse les cordes vocales toutes les minutes, le batteur maltraite ses tomes et cymbales avec toute sa force. Une débauche d'ultra violence comme on en entend rarement en death metal.
Et sur le second titre, ça ne se calme pas des masses. Ça continue de transpirer la haine et le blasphème, version ultra bourrine. On se rendra aussi compte sur ce morceau que même les mid/doom tempo font très mal.
L'énergie déployée rappelle souvent le grindcore, mélangée au côté pernicieux du death le plus méchant.

Bref, vous l'avez compris, j'ai été immédiatement conquis. Pas de compromis ici, Of Feather And Bone est un groupe qui tape très fort là où ça fait le plus mal.

J'ai découvert, sans réelle surprise, que le groupe vient du hardcore/punk à la base.
Leur précédent album, Bestial Hymns Of Perversion, faisait déjà assez fort ; mais celui-ci l'enterre en termes d'intensité et de violence. Notamment grâce à une production d'un niveau supérieur en termes de puissance et de clarté. On comprend mieux ce qui se passe... pour mieux en prendre plein la gueule !

Clairement dans mon best of ultra-violence 2020.

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